samedi 30 avril 2011

-Saxophones série " IDEAL " PAJOT Jeune-


Situé dans l'Allier sur les bords de la Sioule, JENZAT est connu comme l'un des plus important centre de facture de vielles français. La maison Pajot Jeune fût crée en 1875 par PAJOT Jacques-Antoine luthier, faiseur de vielles, né en ce bourg le 11 décembre 1848. Plusieurs maisons aux noms illustres de Pajot Fils, Pimpard-Cousin, Nigout, Tixier... exercent en 1875 les professions de faiseur d'instruments et revendeurs d'instruments plus modernes. Il y a eu deux branches qu'il ne faut pas confondre parce que concurrentes, Pajot fils issue d'un neveu par alliance et Pajot jeune. Bon nombre de facteurs-revendeurs ont compris que la revente d’instruments était plus lucrative que la facture, certains comme Pajot Jeune étaient connus pour la revente aux fanfares de cornets, trompettes, bois (Thibouville Lamy, Ullmann ), accordéons (fabriqués entre autres chez Dedenis à Brive) et autres. La maison Pajot Fils revendait entre autres instruments, des flûtes, clarinettes (Eugène Thibouville), flageolets et assurait les réparations de ses clients. Joseph, dit «Pajot jeune», faiseur de vielles, né à Jenzat le 30 août 1868, a succédé à son père en 1897 et cet atelier fabriqua des vielles jusqu'en 1939.


Pajot jeune est en 1936, un atelier de réparation occupé par quelques facteurs-réparateurs et en ce qui concerne les instruments à vent, bois et cuivres, l' activité marchande principale est vraisemblablement la revente de "stencils". La facture perdure après la deuxième guerre mondiale, le successeur de cette enseigne M. Boudet Jean Claude et son fils Claude Emmanuel, successeur depuis 1990, bien qu'établi en 1963, assure une production remarquable tant en qualité qu'en finitions, spécialisée en facture de vielle. Le secret de l'origine de facture de ces saxophones est couplé à celui des vielles et violons éventuellement produits dans ces ateliers. La provenance doit figurée sur les mêmes carnets d'achats, faisant partie de la collection du musée de Jenzat. 

Ci-dessus: saxophone Alto "Ideal n°1".

Il existe sur ce catalogue un modèle "Ideal n°2" présentant les perfectionnements supplémentaires suivants: double clé de fa aigu, index gauche - Double clé de ré aigu, index droit - Double clé de sol#, trille de ré - mib (double mib) annulaire droit (système que l'on trouve sur les Evette et Schaeffer tardifs, le plateau principal de la clé de ré grave est doublé par un petit plateau central supérieur, ces deux sont munis de touches, le trille se fait avec l'auriculaire pendant que l'annulaire ferme le plateau principal de ré- Type "Apogée" - Manchon réglable d'accord au bocal. Ces deux types de saxophones étaient disponibles en soprano sib, ténor sib ou ut, baryton en mib; nickelé, argenté, argenté clés brunies et pavillon doré. 
Pour l'origine de facture de ce saxophone n°2 visible sur ce tarif de 1936, elle s'orienterait sur des productions diverses: Evette et schaeffer reprise par Buffet Crampon, Lyrist repris par Courtois, Guénot repris par Douchet, désolé mais peu de détails sont disponibles sur ces photos.

Catalogue orange Pajot Jeune de 1933. Les 
modèles Idéal, provenaient de facteurs différents.
Le n°2 est un Dolnet sous reserve de la précision
de ces extraits.


Acte de naissance de Pajot joseph: 
L'an 1868, le trente août...ont comparu Pajot Jacques Antoine luthier ...et de Guzon Antoinette âgée de 18 ans sans profession domiciliée avec son mari à Jenzat...donner le prénom de Joseph...en présence...de Pajot Jacques Antoine âgé de 33 ans...

Pajot Jacques Antoine, grand père de Jacques Antoine, eut pour fils, Joseph.

Jacques Antoine Pajot est né le 13 novembre 1888 à Jenzat, décédé en 1972 même lieu à l'âge de 84 ans.

Notes manuscrites de l'interview de 1963, source Didomena, MNATP.

Jacques Antoine Pajot a commencé la musique par l'aprentissage de la clarinette au séminaire chez les pères de Saint Esprit autour de 1902, 1904, puis poursuit ses études au lycée de Moulins. La maison Pajot a commencé la vente d'accordéons, de clarinettes un ou deux ans avant 1907, Jacques est de la classe 1908, il fait son service militaire en 1909 et par suite en 1911-1912, se forme à Lyon, chez Pelisson, pour la réparation de cuivre pendant sept à huit mois, c'était une entreprise de 300 ouvriers à cette époque; c'est de la demande à un commercial travaillant chez Pelisson que le stage de réparation et la relation de sous traitance amicale qui lient Pelisson et Pajot ont émergés. Il a séjourné pour une durée analogue aussi au 94 rue d'Angoulême, chez Couesnon, à Paris à l'âge de 23-24 ans juste avant 1914. Etant dans l'artillerie qui ne comprenait pas de musique, il n'était pas soldat musicien. L'enseigne vendait et réparait tous les instruments sauf le piano, les catalogues étaient imprimés fréquement et autour de 10.000 à 20.000 exemplaires, ils étaient adressés aux chef de musique et clients des départements porteurs de commandes. L'atelier cuivre comprends deux ouvriers entre les années 30 et 1963 qui font essentielement des réparations de cuivres. En 1963, il fait commerce de clarinettes et de flûtes traversières chez Noblet à la Couture Boussey dont la facture de clés persiste à Moulins, les banjos venaient de chez Calmel, un petit fabricant parisien, c'était un monteur qui travaillait dans un petit atelier qui commercialisait lui même ses instruments dans toute la France. Les argentures et nickelages étaient envoyés sur Paris, chez Lemaire, rue de l'Atlas.


Atelier de réparation cuivre Pajot Jeune, 
ouvrier polissant un saxophone en 1963,
source Didomena, MNATP, tous mes 
remerciements.

Atelier de réparation cuivre Pajot Jeune en
 1963, il existait un deuxième atelier attenant 
au premier et un grenier où pendaient et 
étaient rangés dans des caisses de 
nombreux instruments.
source Didomena, MNATP, tous mes 
remerciements.

source Didomena, MNATP, tous mes 
remerciements. Estampille sur soprano.


Source Leboncoin, pseudo Lucienje, mes 
remerciements.
Estampille sur pavillon de saxophone alto.

Source Leboncoin, pseudo Lucienje, mes 
remerciements. Le système d'octave est en 
forme de fourche, système utilisé par 
grand nombre de facteurs, Sax fils, Dolnet, 
Dubois, Guénot, Hawkes and sons...

Source Leboncoin, pseudo Lucienje, mes 
remerciements. Serait ce un stencil Dolnet-Pajot.
La facture évoquerait un modèle Euphone avec 
clés de pavillon à droite.

Afin d'illustrer et de compléter cet article, si vous possédez un instrument de marque concernant ce(s) luthier(s), il serait louable de votre part de proposer des photos de celui ci afin de faire rebondir ce sujet en perpétuelle évolution. Toutes mes salutations musicales.

vendredi 29 avril 2011

Conseils de maintien de votre cornet, trompette et cuivres à pistons: à l'usage des débutants et autres.




On distinguera deux sortes de coulisses d'accord, les mobiles et les fixes.
Les mobiles: coulisses avec anneaux ou crochets, de premier et de troisième piston. Elles sont lubrifiées par des huiles spécifiques épaisses et fluides, des graisses fines et par défaut de l'huile à piston épaisse.
Les fixes: coulisses d'accord sans anneaux ou crochets, pompe d'accord principal, pompe de deuxième piston et éventuellement coulisse d'accord premier piston. Utilisez une graisse collante type graisse rose Selmer.
Les trucs et astuces:
1) Fournitures minimum: une huile à piston correspondante à votre pistonnerie, épaisse pour l’étude et fine pour les trompettes de types professionnelles. Suivez les conseils de votre professeur pour recharger les pistons en huile, pour leurs démontages et remontages.
2) Une graisse pour les coulisses d’accord fixes, graisse blanche ou rose. Les tubes mâles doivent être gras constamment, afin de répartir ce film de graisse déposé sur les coulisses, il est fortement recommandé, et ceci tous les jours de jeu, de vérifier la liberté des coulisses. Pour la coulisse d'accord principal, si graissée, enfoncez délicatement à fond, retirer un peu plus que l'accord habituel et repositionnez à l'état d'accord.
3) En cas d’abandon de votre instrument pour quelques temps, vous partez en vacances, videz les fluides de jeu, faites l’apport de graisse et répartissez la. Ce qui évitera de bloquer vos pompes pendant votre absence à cause de l’humidité résiduelle restant à l’intérieur des tubes.
4) Les huiles de coulisses mobiles sont conseillées pour un usage efficace.
Coulisses bloquées: le blocage des coulisses est provoqué par un manque d'entretien de l'instrument, quand celui-ci est joué ou à l'abandon. La corrosion est due à l'accumulation de salive contenant des agents acides et calcaire entre les tubes mâles et femelles des pompes. La formation de calcaire et oxydes entraînent des cohésions équivalentes à des soudures.
En cas de blocage: faites appel à votre luthier, ne cherchez pas par vous même, ou sous les conseils de pseudo luthiers improvisés, à massacrer sûrement votre instrument.

Embouchure bloquée dans le boisseau:
Je vous signalerai que votre luthier est certainement équipé d’un extracteur d’embouchure, que l’extraction avec cet outil est la voie incontournable pour remédier avec légèreté à ce problème. La prise en charge est rapide et non traumatisante pour l’instrument et l’embouchure. Dans tous les cas, et éventuellement gratuitement, votre visite vous permettra de sauver votre embouchure et votre instrument.
Ne cherchez pas par conseil ou par bricolage à vous dépanner vous même! Ne cherchez pas non plus à suivre n'importe qui ou quoi! Le nombre incalculable de musiciens-bricoleurs présentant leur instrument dans des états avancés à la suite de ce genre d’intervention est surprenant. On constate des branches vrillées, dessoudées, cassées, des embouchures mâchées et traumatismes conséquents. La raison est simple, dans certains cas, la force d'extraction est supérieure à la résistance de la structure.
En clair: si vous ne pouvez pas retirer votre embouchure normalement, allez rendre visite à votre luthier, cela sera au moins une prise de contact pour vos besoins actuels et ultérieurs.
De l’usage des brosses pour écouvillonner la perce de votre instrument.
Il est recommandé de se servir de ces brosses pour éliminer les dépôts de matières organiques à l’intérieur des tubulures. Les indispensables sont : une brosse à grain d’embouchure, une brosse à chambre de piston et un écouvillon-brosse flexible pour les tubes corps et pompes.
Aidez vous pour le brossage, d’eau savonneuse, rincez à l’eau et sécher en soufflant pour expulser les gouttes.
La corrosion des tubes est provoquée de l’intérieur, elle est plus rapide à cause du séjour des dépôts organiques.

De tout ce qui ne sert à rien:
Il existe sous forme de conseils un nombre important de trucs et procédés n’ayant rien à voir avec ce qui est bon pour votre instrument. Il est impossible de dresser une liste complète de ce qui ne faudrait pas faire tant l’imagination est débordante dans ce domaine. A proscrire: le pétrole, le cola, la colle cyanoacrylate, l’alcool, les outils marquant l’instrument, les pinces, les marteaux, l’eau chaude, la vaseline de machine à coudre(sans intérêt), les polisseurs pour les vernis, les polisseurs trop abrasifs pour l’argenterie, les acides dont l’usage doit être réservé aux professionnels etc...
Trucs et plans:
Si votre trompette ou cornet est dépourvue de clé d'eau sur la coulisse mobile de troisième piston, afin de chasser l'eau sans démonter ce système, vous pouvez enlever celle de deuxième et en inclinant l'instrument judicieusement à 90° (0° midi, 90° trois heures) et en relevant le pavillon un minimum, bouche sur le boisseau d'embouchure (avec ou sans embouchure), appuyez sur votre troisième piston, soufflez par le boisseau et chassez l'eau par là, remettez votre coulisse.
Liste conseil certainement incomplète, document en nom propre, bonne musique.

samedi 2 avril 2011

VASSEILLIERE Hubert Eugène,
éditeur, compositeur, facteur d'instruments.
VASSEILLIERE fils.

L'origine de cet article est l'achat d'une clarinette dans un état originel estampée " .VASSEILLIERE. FILS CHARLEVILLE " (sur trois rangs, en ovale). A la suite de la restauration des trois éléments, corps du haut, bas et pavillon l'idée de recherche d'origine fut posée. Après consultation de l'index de référence en facteurs d'instruments à vent, qui n'a rien donné, je me suis retrouvé livré à mon moteur de recherche.

Les archives des Ardennes ne sont disponibles que pour les tables décennales et non pour l'état civil détaillé, ce qui suit comporte éventuellement des erreurs, cette recherche n'a pas été poursuivie par les actes d'état civil. (Source tables décennales des archives des Ardennes). J'ai complété cet article en 2022 par la poursuite d'acte d'état civil parus à cette date.

Vasseilliere, Hubert Eugène fils (a) est né le 19.02.1826 à Thin le Moutier (Ardennes), éditeur, compositeur, facteur d'instruments, marié le 29.06.1848 à Chevalier, Marie Anne Sidonie (née le 28.05.1824, décédée le 06.06.1855 [b]), remarié le 24.06.1857 à Claude, Marguerite Irma [c] (1831-1873) à Thin le Mouthier, naissance d'une fille (le 12.11.1858) Marie Sidonie Mathilde [d], ce facteur a utilisé la licence accordée par A Sax pour la facture de tubas ... , il est décédé à Charleville le 2 septembre 1870. (sources tables décennales Thin le Moutier et archives Paris, voir notes de bas de page)

On trouve des références à leurs parutions comme éditeurs-compositeurs dans Le bibliophile, Le Journal général de l'imprimerie et de la librairie, Les gauloises. (Sources Gallica Bnf).
Dans le Bibliophile de 1856. Une fête à St Flour; Vasseilliere fils- 1857. Carbon. Le danseur cosmopolite, quadrille. Belleville, près Paris, chez Gillet, impasse Fessart, 12; Thin-le-Moutier (Ardennes), Vasseillière fils- Dans le journal de l'imprimerie française de 1860. Vasseilliere (Mme) musique instrumentale. Paris Vasseilliere fils- 1860. Vasseilliere fils musique instrumentale. Paris Vasseilliere- 1861 Vasseilliere fils. Les Chants du soir, quadrille. Les Deux Ardennais, quadrille. Le Lion des mers quadrille. Blondinette, varsoviana. Charleville (Ardennes), Vasseillière fils- 1860. Vasseilliere (Mme) musique instrumentale. Paris Vasseilliere fils- 1861. Mercier V. Charleville Vasseilliere- 1861. Princiaux fils. Charleville vasseilliere- 1861. Vasseilliere musique instrumentale. Charleville Vasseilliere- 1861. Vasseilliere (Mme) musique instrumentale. Charleville Vasseilliere- 1865. Bonneterre. Paris Vasseilliere- 1867. Daynes (Ed) Charleville Vasseilliere- 1867. Holmieres J , polka pour deux pistons. Charleville Vasseilliere- 1867. Mme Vasseilliere, Adelina, polka mazurka. Charleville Vasseilliere- Dans Les gauloises de 1875 .Casse cœur, quadrille pour orchestre par Mme Vasseilliere. Vasseilliere- Charleville.
D'après ces éléments, l'appellation Vasseilliere fils apparaît en 1856 accompagnée de celle de Vasseilliere, domiciliées à Thin le Moutier, Paris et Charleville. On voit que Mme Vasseilliere composait aussi de la musique instrumentale (dernière référence trouvée en 1875, décédée en 1873).
Des pianos existent sous l'appellation Vasseilliere, Vasseilliere fils, Charleville et Paris.

Succession par ROLAND 19, sous les allées, cours d'Orléans à Charleville maison fondée en 1849 (annuaire français de la facture instrumentale de 1913 de M. Matté).

Vu sur une en-tête de facture datée:
VASSEILLIERE FILS- Éditeur de musique et fabricant d'instruments à CHARLEVILLE sous les allées (Ardennes) ROLAND. Successeur. Charleville le 29 Juillet 1896.
Vu sur Le Ménestrel du 17/05/1874 p192 source Gallica b.n.f:
...Adjudication, par suite de décès, en l'étude de Me. Forest, notaire à Charleville, le 26 mai
1874, à 2 heures, du fonds de commerce d'instruments de musique dépendant des
successions de M. et Mme Vasseillière, de Charleville...
Il existe au musée de l' Aigle, une clarinette Vasseilliere avec pour différence la forme de clés "semi sphérique" donc plus ancienne, élaborée du même type.
Vasseillière fils fût revendeur d'instruments Lecomte & Cie.

Ont t'elles été fabriquée dans leurs ateliers? sinon par quel autre facteur? Datent elles d'avant la succession? Je suis à l'écoute de tout commentaire veillant à éclaircir ces questions.



















Voici cette clarinette système Muller avec anneaux main droite Sax, restaurée, en parfait état d'essai, seconde partie du dix neuvième siècle. La trace obscure entourant le corps du bas correspond à la virole de porte lyre, il n'y a pas de numéro de série.


Notes:
(a) Hubert Eugène est fils d'Henri Vasseillière 1801-1882 qui était musicien.
[b] Chevallier, Sidonie... (?) décédée le 06.06.1855.
[c] Acte de mariage au nom de Vafseilliere Hubert Eugène (tables de Thin).
[d] Acte de naissance de Thin le Moutier, née le 12 novembre 1858, déclarée par son père, professeur de musique, est noté en marge un mariage dans le 16 ème à Paris le 4 septembre 1902.
Mariée le 16 novembre 1876 à Charleville-Mézières avec Myrtil Auguste Aubin.
Mariée le 17 octobre 1889 à Charleville-Mézières avec Marcel Louis Piquant.
Un fils marcel Louis Piquant né le 2octobre 1890 à Paris 11 ème, cheminot.
Décédée le 23 mai 1937 à Nancy.

Annuaire musical et orphéonique 1876: source archives.org.
Marchands d'instruments de musique. Charleville. Débonnaire, Roland (successeur 
de Vasseillière).

La République française du 15 juin 1873.

Le Petit Ardennais du 
24 décembre 1906

Jean Marc me transmet ses photos issues de son patrimoine, tous mes remerciements:

Hautbois buis Vasseilliere fils à Thin, photos Jean Marc.






Longueur: 56 cm.


Photos Jean Marc. Flûte traversière, 4 corps, 5 clés et viroles 
maillechort, palissandre avec patte de mi b, Vasseilliere 
Charleville, origine probable: Lecomte.

Longueur: 62 cm.