lundi 10 octobre 2011

René GUENOT et Albert DOUCHET successeur.


L'évolution de cet article consacré aux facteurs René Guénot et Albert Douchet dépendra d'éléments rencontrés ultérieurement, archives menant à l'origine du fond, illustrations de modèles et période de production des saxophones et sera remanié en fonction des informations apportées. Le premier vecteur recherché sera l'identité de M. René Guénot, créateur de cette maison suivi de la période d'exploitation du fond originel.

État civil de René Guénot:
Le neuf novembre mille huit cent quatre vingt dix est enregistré René Guénot, né la veille, le huit novembre, à Etiveau, commune de Saint Boil, arrondissement de Chalon sur Saône (Saône et Loire) au domicile de ses parents. Son père, Philibert, agé de trente deux ans est employé de chemin de fer, son épouse, Marie Laroche est sans profession.
Le dix sept décembre 1912, son mariage avec Bordet Jeanne Marie Philiberte (née le 30 mai 1893 en cette ville) a été célébré a Chalon sur Saône.
Un second mariage est enregistré en marge, le vingt neuf octobre 1928 à Bagnolet avec Madame Lecouteux Lucienne Alice.
"Guenot" transmet en commentaire:
"Quelques précisions sur l'état civil de René guenot: 
- Sa deuxième épouse s'appelait Lucienne Lecouteux,, décédée en 1989 à Gaillac (81).
- Ils eurent un fils Maurice, né en 1930 à Neuilly/Seine et décédé en 2009 à Toulouse.
-La commune ou fut prononcé le divorce auquel vous faites allusion est plutôt en région parisienne qu'à Gap.
-Il eut auparavant une fille de son premier mariage : Suzanne.
-Il fut auparavant un célèbre coureur cycliste, vainqueur du tour de France des indépendants en 1910. (voir Wikipédia)".
Il participe une dernière fois au tour de France en 1918.
On peine à lire un divorce rendu le sept juillet 1942, enregistré le vingt janvier 1943.
René est décédé à Gap (Hautes Alpes) le six mai 1965.

État civil de Albert Douchet:
Concernant l'état civil de M. Douchet Albert, sur ce registre est inscrit, né le 1.4.1905 à Cambrun (P d C), est ce Cambrin dans le Pas de Calais?
Source archives du Pas de Calais:
Naissance en date du 1 avril 1905 de Douchet Albert commune de Cambrin:
...à comparu Douchet albert, âgé de 38 ans, brasseur, demeurant à Lens...
En marge: "Marié à Paris (19ème) le 25 juin 1943 avec Elisabeth Hetmanczyk." acte consultable en salle de lecture.
Note: décédé le 13 septembre 1975 à Béthune (62) et domicilié à Cambrin.

Vu sur sites, vente en ligne, divers:
1) Saxo alto argenté: au dessus un soleil, René Guénot, successeur Albert Douchet et Cie, 90 Rue Rébeval, Paris, étoile 6 branches, made in France.
2)J'ai aussi un sax alto René Guenot. Il date de 1930 : c'est à peu près l'époque où cette marque a été vendue. Elle a été reprise par A.Douchet 90 rue Rebeval Paris qui a signé des saxos de son nom.
3) Je possède un saxophone Alto de la marque René Guénot fabriqué par Albert Douchet avec l'annotation suivante : M. Roche- 30 rue Tapis Vert- Marseille.
4)I have just bought a Saxophone Alto at a local auction for £28. Made by Rene Guenot, 10, Rue Beaurepaire, Paris and stamped Essaye par L. Meyer, Garde Républicaine.
5)Saxo alto Essaye par MEYER Garde Républicaine- GUENOT RENE PARIS-FRANCE MODELE 1929-
6)René Guénot, 10 rue Beaurepaire, Paris
7)Saxo soprano RENE GUENOT - 10. Rue Beaurepaire - PARIS - Essayé par L. Meyer. Garde républicaine 659.
8)Saxophone ténor: soleil avec au centre caractères Art Déco R G- René Guénot- A Douchet & Cie- successeurs- 35 rue Clavel- Paris. (Fa croix aigu, si et sib graves coté gauche du pavillon. Virole de butée de bec sur bocal, barre sous bocal, pas de vis d'altère et située sur clé).
9)Saxophone ténor, flammé essayé par Meyer garde républicaine RENE GUENOT- PARIS-FRANCE MODELE 1929. Vu sur Sax on the web ressemblant à un Evette et Schaeffer série III.

Musique adresses universel 1929:
René Guénot successeur A Douchet manufacture de saxophones et sourdines pour instruments à vent- Inst (Commission- Exportation).90 rue Rébeval Paris 19ème, (métro Belleville).

Recherches 10 rue Beaurepaire: Xème .


Journal l'Intransigeant du 26 juin 1926 page 7 source Gallica.

Archives commerciales de la France: source Gallica.
Paris- Modification- Société René Guénot et Albert Douchet, successeurs, 10 Beaurepaire, Monsieur Guénot cède 225 parts à M. Douchet- 31 Décembre 1927-

Date de l'enregistrement au registre chronologique du commerce: Le 14.12.1927 Sté René Guénot- instruments de musique- 10 rue Beaurepaire 10ème- Capital social 550000fr- Ré limitée - 15.11.27 au 15.11.77-

Recensement de 1926 au 10 rue Beaurepaire:
Guénot René né en 90 S & Loire- P Commerçant..

Recherches 90 rue Rebeval: XIXème.


Journal l'Intransigeant du 4 août 1928 page 7 source Gallica.

Archives commerciales de la France: source Gallica.
PARIS. — Modification. — Soc. dite GÉRANCE IMMOBILIÈRE PARIS-BANLIEUE, 90, rue Rébeval. — Transfert du siège, 26, Annonciation. — M. Pacquet cède 5 parts à Mme Guénot. — 9 septembre 1929. — G. P.

Date de l'enregistrement au registre chronologique du commerce: Le 20.11.1928 René Guénot et Albert Douchet successeur- 90 rue Rebeval.
Acte de société déposé le 15-6-38- Cession nomination d'un 2ème gérant et modification.
Acte de société déposé le 7-5-48- Changement de gérant.

Recherches au 35 rue Clavel:
Vu sur J.P. COGNIER- R. TERRIER LUTHIERS:
Annuaire OGM 1956 Douchet A&C (guitares) 35 rue Clavel Paris 19ème.
Voir article Guenot (suite) sur une occupation éventuelle en 1939 de la rue Clavel.

Source archives de Paris:
Décès de 1943 du 19ème ardt., transcription du 18ème ardt.:
...le 8 août 1943...est décédé... Albert Robert Auguste  Douchet, né à Paris le 5 août 1943, fils de Albert Douchet, luthier et de Elisabeth Hetmanczyk, sans profession, son épouse, domiciliés 35 rue Clavel...

François me transmet cette coupure de presse:
rien ne précise de qu'elle usine il s'agit ?


Journal l'Intransigeant du 1 mai 1927 source Gallica.
Nord 36-21 est le numéro de téléphone de Guénot.

Trouvé ceci:
Archives commerciales de la France:
PARIS. — Formation. — Soc, à resp. limitée dite ETABLISSEMENTS René GUÉNOT, produits alimentaires, 26, Annonciation. — 50 ans. — 30.000 fr. — 13 septembre 1929 G. P.  

Informations tirées d'un catalogue Douchet "Notre dernière création le Super série 1934": non daté, domicilié rue Rebeval, approche sur la datation de ce tarif:
titre: marque René Guénot déposée- Albert Douchet & Cie- Successeurs.
1)Le bec "Jaseur" complet est au tarif Douchet, en soprano: 90fr, alto:110fr, ténor:145fr, baryton: 200fr.
2)Extrait tarif Renoux général avec modèle de saxophone le "Super Rex", brevet Drouet 1947-49, le détail concerne les becs et anches, Le Jaseur y est, complet, clarinette 1200fr, saxophones: 1200fr, 1500fr, 1980fr, 2600fr.
3)Calculateur d'inflation, 90 en 1935 donne 1157 en 1947. Vers 1935.
-Tous les modèles, avec ou sans saxophone basse sont conçus en ut et si b pour ce qu'il s'agit des sopranos et ténors, en mi b pour les altos et barytons

Extraits:
Manufacture d'Instruments de Musique- Fabrication artistique- Marque René Guénot déposée - Albert Douchet & Cie successeurs.
"Le saxophone Albert Douchet possède des qualités rares et précieuses: Sonorité moelleuse et homogène..." René Laurent professeur à l'École Normale de Paris.

Modèle 0:
descendant au si naturel, deux clés d'octave, cadences de si b et ut, sans rouleaux et sans nacres.
En suppléments au modèle: Clé automatique d'octave. Descendant au si b grave. Rouleaux et nacres. Vis d'accord au bocal.

Modèle n°1 "Simplimax":
descendant au sib grave, cadences de si b et ut index droit, clé d'octave automatique, 4 rouleaux, touches nacres.
Suppléments: vis d'accord au bocal.

Modèle n°2 "Standard":
descendant au si b grave, cadences de si b et ut, double sib par l'index et les 3ème et 4ème doigts droits, triple si b par l'index gauche permettant la trille si-ut- sol # articulé, double clé de fa #. double fa aigu par plateau spécial. Clé d'octave automatique. 5 rouleaux, touches nacres. Nouvelle forme perfectionnée des cadences de la main droite, garde de protection au fa#.
Suppléments: vis d'accord au bocal.
Il existe un basse au catalogue pour ce modèle.

Modèle n°4 "Professionnel":
descendant au si b grave, cadences de si b et ut, double si b par l'index et les 3ème et 4ème doigts droits, triple si b par l'index gauche permettant la trille si-ut- sol # articulé, double clé de fa #. double fa aigu par plateau spécial. Trille sol-sol #, double mi b par perce spéciale, clé automatique d'octave. 7 rouleaux, touches nacres. Nouvelle forme perfectionnée des cadences de la main droite, garde de protection au fa #.
Suppléments: vis d'accord au bocal.
Il existe un basse au catalogue pour ce modèle.

Modèle "Super Luxe":
même description que le modèle n°5 "Super série". Entièrement doré, corps sablé, clés et pavillon brunis. Pavillon richement gravé.

Modèle "Super Série" 1934:
sur la base du "Standard" avec les additions suivantes: trille sol-sol #, double mi b par perce spéciale, clé de trille de ré (perce spéciale) par l'index droit, clé spéciale de sol # à rouleau entraînée par les notes graves du petit doigt gauche permettant la liaison des notes ré b, si bécarre. Sib grave avec sol #. 8 rouleaux, touche nacre supplémentaire sur clé de fa #, plateau de sol- Sol # et clé d'octave automatique. garde de fa # et de double mi b, renfort et vis d'accord au bocal. Richement gravé.

Extrait:
"De même que le Standard, ce modèle soigneusement établi au point de vue du mécanisme et du réglage, s'adresse tout spécialement aux artistes de jazz leur permettant de faire face à toutes les difficultés instrumentales."

Informations tirées de photos illisibles représentant un catalogue René Guenot:
titre: René Guenot & Albert Douchet, successeur.
" Instruments de musique-Fabrication artistique-Agent pour la France: E Pichard, 13, rue Pierre Picard, Paris-René Guenot & Albert Douchet, succ...- Société à responsabilité limitée au capital de 550.000 frs-90, rue Rebeval, Paris 19è- Spécialité de saxophones, clarinettes, trompettes de jazz, Accessoires, etc...
Saxophones...ils sont essayés par M. L Meyer soliste de la garde républicaine...
Saxophones:Modèle n°1 dit "Simple"- Modèle n°2 dit "Courant"- Modèle n°3 dit "Complet"- Modèle n°4 dit "Américain"- Modèle n°5 dit "De luxe" concerne que les finitions traitements de surface.
Flûte et piccolo: existent en ébène ou grenadille avec clés en maillechort poli ou argenté- flûtes Boehm et piccolos à plateaux pleins ou creux en maillechort poli ou argenté avec patte d'ut ou si. Possibilités de clétage argent ou tubes et clés en argent. »
Le capital de 550.000 frs correspond au capital connu depuis la création 14.12.1927, les prix sont en francs et comportent 4 chiffres (une flûte Boehm argentée à patte de si au prix de 1500 frs, un alto n°4 argenté entre 2400 et 2500 frs), ces prix correspondent à des saxophones « pros » lors des années 30.
L’approche de datation de ce catalogue serait d’autour 1930 et sa sortie précéderait celui du Super série 1934. Sous réserves des conditions partielles et illisibles pendant la lecture.

Galerie.
Catherine nous propose des photos de son saxophone, voici ses observations: "Je joue du sax en amateur. Cet instrument marche très bien, puisque j'en jouais jusqu'à ce que je craque récemment pour un Buescher "True Tone", probablement plus ancien encore. Difficile de définir un son... Je dirais qu'il a plus de grain et de personnalité qu'un sax moderne, et qu'il est relativement juste. Il gagne beaucoup à être bien chauffé. Il est cependant plus difficile d'émission que le Buescher, moins puissant aussi."

Remerciements à Catherine pour cette initiative et ces belles photos.


Bas gauche: nouvelle forme perfectionnée des cadences de la main droite, touche de fa # sertie de nacre.
Au centre: une vue de trois quarts.
Bas droite: une vue partielle des huit rouleaux, les six dont le sol # du palonnier main gauche.

Becs:
Ébène 1er choix, ébonite, ébonite supérieur tablé, Steel ébonite tablé de 1 à 10, matière plastique avec diverses couleurs, Ébonite table argent, Jaseur complet ( Steel ébonite, tube intérieur métal), cristal, cristal (intérieur ébonite, cristal- rubber), métal "A. Douchet" complet avec table de 1 à 10 argenté.

Saxophone soprano Andrieu "StandardLuxe":
Ne connaissant pas les sopranos Guénot et devant le peu d'images disponibles sur le net, je vous propose les photos de cet instrument prisent par Dave que je remercie vivement. Il est entendu que pour l'instant la recherche est intuitive et nécessiterait une comparaison avec un soprano flammé René Guénot, un Douchet.



Remerciements à Dave pour ses photos.

Vu sur sax on the web: "The Rene Guenot soprano had the words "Modele 1928" engraved on it, soldered tone holes and a thumb ring like the Conn sopranos."
Vu sur Ebay, soprano René Guenot, essayé par L. Meyer- Garde républicaine- Modèle 1928- Cheminées apparemment soudées avec support de pouce main droite en crochet.
Visiblement, la forme du support de pouce, en crochet ou anneau importe peu quand à la détermination du facteur, nous retrouvons ces deux types sur des sopranos de même époque chez Guenot.
Il reste à poursuivre sur les cadences aigues, ré, mi b et fa et leurs conceptions, elles seraient de type soprano Mark VI sur les Guenot, charnières dans l'axe du corps; perpendiculaires sur les Drouet, avec charnière commune pour les clés de Fa et mi b.
Un autre soprano s'est vendu sur Ebay, estampillé Robert Drouet et faute de comparer ce StandardLuxe avec un Douchet, je trouve que les similitudes sont troublantes entre ce StandardLuxe et le Drouet. J'ai déplacé donc ce saxophone dans l'article Drouet en question, voir à comparaison Andrieu- Drouet actuellement en fin de texte.

Saxophone alto attribué à Guenot-Douchet estampillé Masspacher, numéro de série 49XX: voir article Masspacher instruments.

Remerciements à Skybloo pour ses photos.

Extraits de presse:
Faute de sources, je n'ai pas pris part à la distribution des rôles dans cette entreprise,  qui concevait et qui commercialisait chez René Guenot, Albert Douchet successeur?
Ce qui suit tend à montrer que M. René Guenot avait aussi un don et un sens du commerce particulier, voici des extraits d'articles parus dans la presse de 1921, six ans avant son inscription au registre du commerce.

Le Temps du 17/01/1921: source Gallica.
"Voleurs d'autos. En poursuivant de concert leur enquête contre les cambrioleurs des 
bijouteries Col à Paris et Aubertin à Lyon, les polices parisienne et lyonnaise ont découvert la trace d'une bande de voleurs d'automobiles internationaux qui opéraient en France et en Belgique. 
Ces malfaiteurs, dirigés par René Guénot, mécanicien, et Marcel Meslin, ingénieur diplômé de I'école supérieure de Cherbourg, avaient jeté leur dévolu sur la région lyonnaise depuis 1919. Les deux chefs avaient été mobilisés à Lyon pendant la guerre, comme métallurgistes et s'étaient créé certaines relations dans un monde de mécaniciens maquilleurs et brocanteurs de voitures..."

L'Ouest Eclair: source Gallica.

Édition du 14/02/1921:
"Voleurs de pneus. Marcel Meslin, 28 ans, ajusteur a Cherbourg, et René Guénot, demeurant à Paris, expédiaient en gare de Martinvast, plusieurs colis de pneus d'automobile, à destination de Paris. L'envoi ayant paru suspect. la police spéciale fit une enquête qui révéla que les pneus avaient été volés à l'armée portugaise. Les voleurs sont en fuite l'un à Bruxelles, l'autre à Barcelone. Ils sont compromis dans d'autres affaires de vol. En attendant l'extradition, le tribunal les condamne à un an et un jour de prison. "

Édition du 05/04/1921:
"GUENOT A CHERBOURG. Ce pilleur de bijouteries qui vient d'être arrêté à Genève à la demande du Parquet de Lyon est une vieille connaissance des policiers cherbourgeois. Avant d'avoir participé aux divers vols à Paris, notamment à celui de la rue Tronchet, Guenot possesseur d'une automobile était venu à Cherbourg et descendu dans un des meilleurs hôtels de la ville. Il réussit a se faire admettre dans l'intimité des Portugais eut accès au camp où, il s'empara d'un stock de pneus qu'il transporta à. Martinvast. Un jour la police découvrit dans son auto une certaine quantité du cuirs militaires et il fut reconnu que ce cuir avait été volé au camp portugais. Guénot, ancien cycliste du « Tour de France » comparut devant le Tribunal correctionnel qui le condamna à un an de prison."

Édition du 16/06/1921:Les cambrioleurs de bijouteries-
"Lyon, 15 juin. René Guénot, l'ancien champion cycliste, devenu propriétaire d'un garage à Barcelone, où il vendait des automobiles volées et camouflées en France, a été arrêté à Genève, comme étant l'auteur ou tout au moins le complice du cambriolage à main armée de la bijouterie Aubertin. de Lyon. Guénot. qui fut extradé, a été écroué aujourd'hui a Lyon. 
Cet individu est soupçonné d'avoir pris une part active à plusieurs cambriolages de bijouteries 
parisiennes commis fin 1920 et au début de cette année."

La Lanterne du 30/03/1921: source gallica.
"Arrestation à Genève d'un des cambrioleurs de la rue Tronchet. Lyon, 29 mars.  
Le parquet de Lyon a été avisé ce matin de l'arrestation à Genève, sur 
son mandat, de René Guénot, négociant en automobiles, habitant Genève depuis un mois, 
Guénot était recherché pour toute une série de vols d'automobiles par le paquet de Paris, 
ainsi que pour sa participation au pillage de la bijouterie de la rue Tronchet et une tentative de meurtre sur des agents... Guénot, avant de venir à Genève, habitait Barcelone où il avait monté un garage d'automobiles, mais les recherches de la police lui firent quitter cette ville pour Genève. Sa femme fut arrêtée aussi, mais presque aussitôt rendue à la liberté, aucune charge n'ayant été relevée contre elle..."

Le Cherbourg Eclair du 30 mars 1921: source Normannia- Presse ancienne.
ARRESTATION D'UN DEVALISEUR DE BIJOUTERIE
Lyon: On a arrêté à Genève le nommé René Guénot, courtier en automobiles, auteur du vol de la bijouterie Aubertin et d'autres vols importants.

Suite parue le 11 décembre 2014:
Plusieurs données sont apparues  depuis  la publication de ces extraits de presse et  j'ai tenté de poursuivre ces pistes afin de ne pas en rester là. La question posée était de définir la répartition des rôles dans cette entreprise avant et après la succession. 
J'aimerai vous faire part de l'intérêt partagé de cette recherche avec la publication sur: http://bassic-sax.info/blog/?p=43016, les nombreuses publications du "webmaster" sont incontournables et les données images conséquentes, je fais partie, comme vous certainement de ceux qui aiment s'y rendre malgré la barrière de nos langues.
Un saxophone basse flammé René Guénot- Paris apparaît sur l'article de ce blog et ce type de basse ne ressemble pas au basse présent en couverture du catalogue "super série 1934", il est plus simple mais deux modèles de basse sont sur ce catalogue, le "Standard et le Professionnel", s'agirait t'il d'un modèle Standard par le nombre de rouleaux?  Le catalogue précédent que j'ai daté arbitrairement autour de 1930, n'en comporte pas.  La société René Guenot fut enregistrée le 14 décembre 1927 et daterait officiellement d'un mois auparavant, la première référence à la succession date du 20 novembre 1928 et nous avons des cessions de parts de l'entreprise à son futur successeur, M. Douchet, le 31 décembre 1927. Il existe des transferts de parts au nom de Madame Guénot adressées au 30 rue Rébeval en date du  9 septembre 1929 qui incitent à concevoir que M. Guénot était encore en direction de l'entreprise et que M. Douchet était déjà successeur. Pour ce qui concerne la vente de l'entreprise de M. Guénot à M. Douchet en 1933, je découvre cette source par l'intermédiaire de ce blog: Ein Kompendium by Uwe Ladwig, je ne suis pas au courant faute d'autres sources concordantes et peu importe, nous savons que la cession avait commencé bien avant 1933. 
Pour la période précédant la déclaration au registre du commerce, reprenons cette recherche de profil, nous savons que René Guénot fut vainqueur du tour de France en 1910 et que son activité cycliste a perdurée jusqu'en 1918, nous n'avons absolument rien concernant une activité éventuelle de luthier vents sur Paris et ailleurs, seulement sa profession déclarée en 1910, mécanicien, qu'en est il de ses obligations militaires?

État de service militaire de René Guenot: archives de Saône et Loire. 1910. Extraits.
Annoté au bas de son état civil: "Industriel (1927 B. 29)- Sans prof. (1937)."

État se service: 
"Réformé n°2  par la commission de réforme de Macon le 30 septembre 1911 pour Endocardite......service armé...le 5 novembre 1914. Incorporé à compter du 9 novembre 1914- Arrivé au corps le 11 novembre 1914.
Détaché maison Schneider à Besançon le 1 décembre 1914.
Passe à la maison Lacour à Arc les Gray le 24 octobre 1915.
Passe maison Schneider à Chalon sur Saône le 10 juillet 1916.
Passe maison Berliet à Lyon le 18 décembre 1916.
Affecté au dépôt des métallurgistes le 18 avril 1917.
Détaché le 19 avril 1917 à l'usine Grammont 220 route d'Heyrieux à Lyon.
Passé au 158 è rgt d'inf. le 1 juillet 1917.
Reste détaché. Passé le 6 mars 1918 à l'usine Michelin à Clermont Ferrand- Passé le dit jour au 121ème rgt d'inf.
Passé à  l'usine Delaye à Courbevoie le 15 avril 1918. Passé le dit jour au 23ème rgt d'inf.
Mis en congé illimité de démobilisation  le 8 avril 1919...rentre à paris 137 rue Michel Bizot
Réaffecté au 148ème rgt d'inf. le 1 juin 1921.
Passé au 17ème rgt de tirailleurs algériens le 8 février 1922...
Passé au 21 ème rgt d'inf. le 1 janvier 1924.
Passé à la 7 ème section de commis et ouvriers d'administration le 1 avril 1926.

Localités successives habitées.
Novembre 1914- Chalons sur Saône- 6 rue Citadelle.
24 janvier 1923- Barcelone- 130 calle Fondablanca- Espagne.
17 février 1925- Paris, 12 rue Georges Berber (17ème).(éventuellement rue G. Berger).
26 décembre 1927- Paris, 10 rue Beaurepaire (10 ème).
18 avril 1935- St Gengoux le National- Hameau de la Chassagne- Macon.
25 juillet 1939- Paris, 33 rue Vitale (16ème)."

Après son arrestation à la fin du mois de mars 1921, nous le retrouvons réaffecté au 148 ème régiment d'infanterie, le 1 juin 1921 puis chez les tirailleurs algériens en février 1922. Il y a aussi une deuxième domiciliation à Barcelone en janvier 1923, un retour sur Paris, en date du 17 février 1925 et une confirmation de domicile au 10 rue Beaurepaire, à la date de création de son entreprise. Le profil du personnage est complexe, cheveux blonds clairs, yeux bleus; sportif, mécanicien, receleur, militaire, industriel et commercial, je vous proposerais une nouvelle question, qui fabriquait chez René Guénot?

Je vous transmet ce lien si vous ne l'avez déja: https://bassic-sax.info/pix/
Nous trouvons sur ce magnifique album de photos, un travail considérable et pour en venir à la question posée précédemment, vous avez différents saxophones Guénot- Douchet répertoriés, dont celui ci:
https://bassic-sax.info/pix/index.php?/category/1274
Ne serait on pas en face d'un saxophone ténor Dolnet fabriqué pour Guénot? Clé d'octave fourche avec levier de transmission sur plateau de clé de sol, viroles correspondantes, spatules de do et mi b graves, la ressemblance est troublante! Ce saxophone fut en son temps analysé au poids sur un forum lors de sa vente "Saxontheweb" et le principal vecteur était le diapason de l'instrument et non pas son origine.
Un profil de marchand se détacherait de toutes ces données antérieures, certains instruments estampillés "Renè Guenot - Paris" seraient des stencils, conçus autour de 1925-1927, observons que les polices, le type de flamme et l'orthographe ne sont pas les mêmes enfin il est peu probable qu'un petit facteur puisse concevoir d'entrée, de gros instruments comme un saxophone basse?

Je découvre un saxophone C- mélody estampillé Raymond Dubois avec numéro de série à 3 chiffres, les tiges de plateaux ne sont pas tournées, il possède le même système d'octave fourche Dolnet que le ténor ci-dessus, somme nous face à des sous traitances Guénot-Dolnet, Dubois-Dolnet ou une production commune Dubois-Guénot circa 1925. 

Pour un autre type de basse concernant la facture Douchet:
http://luthiervents.blogspot.fr/2015/05/rene-guenot-douchet-cie-successeurs-35.html

Afin d'illustrer et de compléter cet article, si vous possédez un instrument de marque concernant ce(s) luthier(s), il serait louable de votre part de proposer des photos de celui ci afin de faire rebondir ce sujet en perpétuelle évolution. Toutes mes salutations musicales.

jeudi 6 octobre 2011

Le Luth français, journal de la facture instrumentale (Paris 1856).


Je vous inviterais à consulter ces dix huit publications se trouvant sur Gallica, b.n.f.
Ce sont des articles issus des polémiques entourant M. A. Sax et autres avec certains facteurs parisiens et érudits de l'époque 1856-1857. Vous rencontrerez différends aspects sur la facture instrumentale des instruments en cuivre, des évolutions sur la justesse, des considérations acoustiques en marge des prises de position des protagonistes. L'objet de cette fiche est de vous guider pour ce qui concerne la facture de cuivre dans ces publications traitant de la facture en général.
1856/06/05-1856/06/19: premier article sur la facture de M. Besson.
RAPPORT FAIT A LA SOCIÉTÉ LIBRE DES BEAUX-ARTS, PAR M. J. MARTIN D'ANGERS,
Le 18 mars 1856, après expertise,
SUR LE NOUVEAU PROCÉDÉ DE M. BESSON,
Pour la construction des instruments de musique en cuivre.

....Voici les trois points de départ, ou plutôt les trois moyens ingénieux employés par M. Besson : ....
1856/08/20-1856/09/04: deuxième article sur M. Besson en deux volets et P.-S. destiné à M. Sax.
-CONSTRUCTION DES INSTRUMENTS DE CUIVRE.
EXPOSÉ D'UN PROCÉDÉ NOUVEAU QUI LEUR DONNE LA PERFECTION DES
INSTRUMENTS A CORDES, ET QUI, OFFRANT DE NOUVELLES ET
IMPORTANTES RESSOURCES AUX COMPOSITEURS ET AUX EXÉCUTANTS,
DOIT RÉGÉNÉRER LES MUSIQUES MILITAIRES ET LES ORCHESTRES.
-.... Cette note provoqua une lettre de M. Adolphe Sax, assurément l'une des plus singulières qu'il ait jamais écrite....
1856/09/05-1856/09/19:
Courrier du comte de Pontécoulant.
1856/09/20-1856/10/04:
Lettre de M. Besson en réponse au numéro précédent.
1856/10/05-1856/10/19:
Réponse de M. Sax à M. de La Fage, auteur des deux premiers articles.
1856/10/20-1856/11/04:
M.Adrien la Fage en réponse "AUX QUATORZE COLONNES ENVOYEES PAR M. SAX"
1856/11/05-1856/11/20:
Réponse de M. Besson au comte de Pontécoulant.
1856/11/20-1856/12/04:
Réponse de M. Kastner à M. de la Fage.
Réponse de M. Sax à M. de la Fage.
Réponse de M. Weber à M. Besson.
1856/12/05-1856/12/19:
Réponse de M. de la Fage à M. Sax.
1856/12/20:
Lettre de M. Besson à M. Adam ( président de la commission d'examen des chefs et sous-chefs de musique de l'armée) à propos d'une note de M. Sax.
1857/01/20-1857/02/05:
Lettre de M. Meifred.
1857/02/06-1857/02/19:
Extraits du rapport de M. Fétis. M. Trieberd.
1857/02/20-1857/03/05:
Article sur M. Alphonse Sax de M. Fétis.
Voici une selection de treize publications. Bonne lecture.