Union artistique de Genève.
Note: Romieux, Charles (1854-1936) Chanteur, compositeur.
Gil Blas / dir. A. Dumont 1883-10-03
Le Réveil savoyard : journal hebdomadaire, littéraire, politique et social 1911-11-25.
La Croix de Genève : organe des colonies suisses en France 1896-08-30.
UNE VISITE AU GROUPE XVI
Instruments
à vent
De toutes les branches de la facture instrumentale, celle
des instruments à vent a pris de notre temps le plus grand
développement. Pour s’en convaincre, il suffit de voir les
innovations de Sax, des Mahillon, des Fontaine-Besson et de tant
d’autres.
Deux systèmes s’y trouvent en présence, et l’on
peut même dire en opposition. Tandis que l’Autriche, l’Allemagne,
l’Italie, la Russie et une grande partie de la Suisse sont restées
fidèles au système du cylindre dit à rotation - les allongements
de la colonne d’air s’y produisent au moyen d’un mouvement
circulaire - les autres pays européens ont adopté le système qui
établit les différentes longueurs de la colonne d’air par le
mouvement vertical d’un piston.
L’emploi du piston a sur le
cylindre l’avantage de la solidité et de la simplicité du
mécanisme ; il est néanmoins évident que le cylindre parfaitement
construit répond mieux à sa destination, car son action prompte et
facile s’opère dans la direction même du mouvement vibratoire, et
les changements de direction imprimés à la colonne d’air offrent
à la vibration de
celle-ci un parcours plus correct et plus
régulier que celui du meilleur piston. Le principal progrès à
faire serait donc de simplifier le système à cylindre.
Cinq
fabricants d’instruments à vent, en cuivre, figurent au catalogue
; ce sont MM. G. Hirsclihrunner (Aarau), Hug frères (Bâle) , Th.
Wahlen (Payerne), M. Wolf (Frauenflde), et l'Union Artistique de
Genève.
Tous ont exposé des instruments, soit à pistons, soit à
cylindres, extrêmement soignés. On en est ébloui. Mais ce sont de
tous les instruments les plus difficiles à bien juger. Un grand
fabricant parisien auquel je demandais pourquoi il n’avait pas
exposé à Vienne, me répondit : Voyez-vous, pour bien faire
ressortir les qualités de nos instruments, et, par conséquent,
pouvoir bien les juger,
il faudrait que chaque fabricant pût
tenir à la disposition du Jury un artiste habitué à ses produits,
car leurs qualités essentielles, qui sont le timbre, la sonorité et
la justesse peuvent être compromises, même par un bon artiste, s’il
n’en a pas fait une étude préalable.
J’ignore si l’on
fabrique encore en Suisse des instruments à vent en bois ; je me
souviens toutefois d’avoir vu dans le temps d’excellentes
clarinettes d’un nommé Caspar Fälchlin, à Schwytz.
Parmi les
appareils sonores appartenant à la catégorie qui m’occupe, je
constate aussi l’absence de l’ocarina. L’industrie de cet
instrument, qui n’est que le perfectionnement de l’Hiven des
Chinois, connu bien des siècles avant l’ère chrétienne, a pris
depuis une quinzaine d’années une assez
grande extension en
Autriche et en Italie.
Les pièces à musique Le prototype de
cette famille, si répandue chez nous et qui est la plus largement
représentée au groupe 16, me semble être un petit instrument,
espèce de serinette.
Jadis les airs joués par le dit instrument
ne dépassaient guère 16 mesures. Parmi ceux qui eurent alors le
plus de vogue se trouve une marche suisse, la marche du régiment
Zurlauben.
Quant aux oiseaux chanteurs, ils étaient déjà connus
dans la première moitié du xv ème siècle. L’habile facteur
d’instruments, B. Fritz, mort à Brunswick, en 1766, en avait fait,
à plusieurs reprises, pour la cour d’Angleterre.
Chose
curieuse, certaines peuplades de l’Afrique centrale possèdent un
genre de boîte à musique très rudimentaire, nommé
ranze.
L’industrie des pièces à musique s’est surtout
concentrée à Sainte-Croix et à Genève. Dans la première ville on
fabrique principalement, mais non pas exclusive ment, les articles
courants, les distributeurs, etc., dans la seconde les grandes
pièces. Sainte-Croix a aussi la spécialité d’un genre plus
industriel qu’artistique, autant fait pour les yeux que pour les
oreilles.
Cinq maisons de Genève ont exposé : un blantier et
quatre finisseurs.
Le blantier fabrique toutes les pièces
nécessaires à la construction des boites à musique, le finisseur
les réunit. En somme tous les systèmes y sont représentés.
Toutes
les pièces sont renfermées dans des meubles splendides et d’un
goût parfait, accusent un travail et un fini admirables, et font
grandement honneur à cette branche d’industrie.
Pris dans son
ensemble, le groupe 16 peut compter parmi les meilleurs. Il prouve
incontestablement qu’au besoin nos facteurs d’orgues et de
pianos, nos luthiers, nos fabricants d’instruments à vent et de
pièces à musique n’ont plus de concurrence à craindre. Ils n’ont
qu’à vouloir.
G. Beckek.
The Musical World 1886-01-09: Vol 64 Iss 2
Zeitschrift der Internationalen Musikgesellschaft 07 1905-06.
Bibliothèque de Genève- Inventaire des fonds de collection.
Directeur du
Corps de musique de Landwehr de 1871 à 1887, puis président de
cette société de 1887 à 1891, il avait été choisi par les
organisateurs de la Fête des Vignerons de Vevey en 1889 pour
interpréter le rôle du Grand Prêtre de Cérès.
Après avoir
été rédacteur du mensuel « L'Avenir musical », organe
des sociétés et amateurs de musique (de 1905 à 1906), et tenté de
fonder une maison d'éditions sous le nom d'Union artistique, il dut
accepter de remplir des fonctions publiques à la ville de Genève.