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mardi 27 septembre 2011

Daniel père et fils, marchands, 
luthiers, facteurs.Mirecourt.Marseille.

Répertoire des travaux de la société statistique de Marseille: 1864. Gallica bnf.
M. le Président annonce que M. Daniel, fabricant d'instruments de musique, à Marseille, se met sur les rangs, pour l'obtention de l'une des récompenses promises aux industriels. Une commission composée de MM. L. Ménard , P.-M.Roux, Albrand, Boisselot, Natte et Jubiot est chargée d'examiner les ateliers-Daniel et se réunira incessamment à cet effet.
Médaille de vermeil à M. Daniel Edmond , pour perfectionnement des instruments de musique en cuivre.
Une médaille de vermeil à M. Daniel, fabricant d'instruments de musique, en cuivre. Il n'a pas seulement introduit, mais il a encore fait prospérer à Marseille ce genre de fabrication. Artiste et industriel, il est breveté pour plusieurs inventions qui témoignent d'un esprit ingénieux et pratique. Ses produits, sont recherchés hors de Marseille et il s'est acquis une véritable notoriété dans les musiques de l'armée, auxquelles il fait d'importantes fournitures.
Rapport au nom d'une Commission spéciale, sur la fabrique d'instruments de Musique en cuivre, de M. Daniel, de Marseille.
Membres de la Commission.
MM. Albrand ,Boisselol, Jubiot, P.-M. Roux, Ménard, rapporteur.
MESSIEURS,
La fabrication des instrument de musique a pris une large part dans ces dernières années au mouvement de toutes choses à notre époque; participant à la fois et de l'art et de l'industrie, elle a du pour satisfaire au progrès de l'un, emprunter à l'autre ses procédés et ses perfectionnements. Nous avons déjà parlé de cette étroite union de l'art et de la science, en vous entretenant, il y a quelques années, de l'importante-manufacture de Pianos de notre éminent collègue Xavier Boisselot, nous n'y reviendrons pas aujourd'hui à propos de la fabrication des instruments en Cuivre; disons seulement que si elle exige avant tout une oreille musicalement exercée, elle réclame impérieusement aussi une connaissance approfondie de l'acoustique dans une de ses parties la plus ardue, l'étude des vibrations des ondes sonores dans les tubes; et que ses procédés de facture bien que dérivant tout simplement de l'art du chaudronnier, exigent dans la pratique les ressources ingénieuses de la mécanique, et nécessitent pour les producteurs en grand, la plupart des procédés spéciaux de nos modernes industries.
Un homme dont la vie a été un long martyrologe jusqu'au moment où (chose rare dans la carrière des inventeurs), les efforts de son génie créateur ont été appréciés et l'ont mené à la fortune; Adolphe Sax, a principalement donné une impulsion considérable à la fabrication des instruments de cuivre. Plusieurs de ceux dont on se sert dans nos musiques militaires, sont entièrement de son invention; il a perfectionné tous les autres; et, par une conséquence toute naturelle, il en a vulgarisé généralement l'emploi en en rendant l'étude et l'usage plus faciles. Nous, dirions même, s'il s'agissait ici d'une discussion musicale, que de ces progrès est né un véritable danger pour l'art musical. L'usage exclusif des familles d'instruments de Sax, a banni des orchestres militaires, des familles entières d'instruments indispensables au théâtre et à la symphonie, une branche entière de l'art se trouverait menacée, et nos plus belles exécutions compromises si une salutaire réaction, ne venait rendre la vie aux instruments menacés qui sont l'âme de nos orchestres. Mais tel n'est point notre sujet. Ce qu'il nous importe, de savoir, c'est que la fabrication des instruments de musique en cuivre est devenue une industrie importante et que pendant de longues années, Marseille en cela comme de tant d'autres choses a été tributaire de l'extérieur, de Paris surtout. Les amateurs se rappellent, et l'un d'eux nous entretenait encore dernièrement de l'époque, fort rapprochée où le chaudronnier seul, oui le chaudronnier était la seule ressource du musicien dont l'instrument venait à se détériorer, l'accident avait-il quelque gravité, s'agissait-il d'autre chose que d'une simple soudure ou de quelque bosselure à relever, il fallait l'envoyer à Paris, et en attendre patiemment le retour. C'est dire que l'homme qui devait doter notre ville de celte industrie inconnue avait tout à faire et qu'il était appelé à rendre un véritable service à l'art et aux artistes.
M.Daniel tenta cette aventure en 1852, avec trois ouvriers seulement : bon musicien, possédant bien la plupart des instruments en cuivre, en connaissant tous les défauts, toutes les difficultés, il avait un avantage notable sur tant de facteurs qui se contentent d'être d'habiles industriels et auxquels les exigences les plus délicates de l'art sont souvent inconnues. M. Daniel ne tarda pas à se faire un nom dans la fabrication; il dut à cette réputation d'être compris dans les poursuites judiciaires que Sax intenta à tous les facteurs qui s'étaient emparés de ses types d'instruments et qui Pesaient fortune quand lui, l'inventeur, luttait contre la ruine qui le menaçait. Daniel avait été de très bonne foi dans sa contrefaçon, et le procès se termina pour lui par une transaction; une licence qu'il acquit de Sax, lui, permit moyennant redevance fixe de fabriquer tous les instruments au système de ce facteur aujourd'hui universellement adoptés.
Dès 1853, du reste; M. Daniel se manifesta lui même comme inventeur. M. Daniel est un esprit actif, ingénieux, chez lequel nous avons constaté l'ardent désir de sortir des routes battues dans lesquelles se tiennent généralement les fabricants de province. Sans parler de nombreuses améliorations de détail, qu'il a apportées à la plupart des instruments qu'il produit, votre commission a remarqué son système de Perce Cylindrique des instruments à piston destiné assurer l'homogénéité de son; homogénéité qui ne peut s'obtenir que par une grande régularité dans la formation des nœuds de vibration, laquelle trouve toujours un obstacle sérieux dans les changements de calibre de la perce intérieure. Nous avons entendu des instruments du système Daniel, d'une grande égalité de sons dans toute la progression chromatique. Votre commission joint volontiers, son assentiment à celui des artistes distingués et spéciaux , qui lui ont donné leur approbation, notamment aux Membres de l'ex Gymnase musical. La diminution de la course du piston, l'invention du piston dit coup de langue destiné à obtenir artificiellement et avec une illusion complète l'effet de staccato produit par la langue, et que beaucoup d'artistes n'obtiennent souvent qu'au prix de qualités plus précieuses, sont autant d'améliorations dignes d'intérêt. Il est seulement à désirer que le dernier procédé utile pour faciliter l'exécution d'un grand nombre de traits, ne contribue pas à vulgariser cette manière de traiter le Cornet à piston en sons piqués et notes répétées dont quelques artistes font aujourd’hui un abus inconsidéré. L’invention du cornet transpositeur nous parait être d'une utilité incontestable. Au moyen d'un appareil fixe très facile à manier, M.Daniel est arrivé à changer le ton de l'instrument, sans avoir recours aux tubes de rechange. Outre l'avantage considérable pour l'exécution à l'orchestre de: pouvoir changer instantanément le ton de l‘instrument, ce procédé a l'avantage de lui conserver les mêmes proportions en modifiant la colonne d'air dans la partie cylindrique, où ce changement apporte moins d'aItération à l'homogénéité du son que dans les parties coniques; enfin, de ne pas:introduire dans l’instrument déjà échauffé par l'exécution une portion de tube d'une température différente; dont l'emploi peut nuire à la justesse du son.
Vous comprenez, Messieurs, qu'un homme capable de perfectionner ainsi son art, doit en connaître à fond toutes les ressources ordinaires; aussi sa fabrication courante jouit elle d'une légitime réputation. Nous avons visité l’établissement de M. Daniel, rue Thiars, ce n’est point la une usine dans l’acceptation du mot, mais un atelier parfaitement installé. M. Daniel comme tous les fabricants, reçoit de certaines fabriques spéciales, des fragments de plusieurs de ses instruments, produits dans des conditions plus économiques, mais il est capable d’en fabriquer toutes les parties, entr'autres les pavillons qui doivent porter le timbre de licence de Sax, et qu‘il lui est plus économique de recevoir tous confectionnés. Mais l'ajustage, la mise en harmonie, la vie, en un mot, donnée à ses instruments tout se fait par ses soins, soit de ses mains, soit de celles d'ouvriers, artistes habiles placés sous sa direction. Nous avons remarqué avec quel soin toutes choses sont disposées chez lui; à côté du feu de forge pour les grandes soudures, se trouve devant chaque établi un système de chalumeau à gaz, s'alimentant à un réservoir à air comprimé, commun à tous les appareils et agissant par un simple robinet, il sert pour les soudures si délicates qui se multiplient à l'infini dans ces mélodieux instruments. La feuille de cuivre est modelée contournée en spirales de mille formes et se transforme bientôt en tubes sonores fournissant tous les sons de l'échelle harmonique.
Clés et pistons sont adaptés partout avec art pour modifier ou besoin est la colonne vibrante, et en cela, M. Daniel a fait des études que les bornes de ce rapport nous interdisent de détailler, mais dont nous joignons l'indication technique au dossier tel que cet habile facteur nous l'a remise lui même. Aussi, les produits de notre compatriote sont-ils recherchés partout. Vous ignorez sans doute, Messieurs, et vous l'apprendrez avec joie que c'est chez lui, à Marseille, qu'un grand nombre de corps de musique militaire de France et de l'étranger viennent se fournir de leurs instruments. Ses livres de commerce prouvent que depuis le commencement de l'année le chiffre de ses ventes s'est élevé à près de 65 mille francs. Il y a donc la pour nous statisticiens à coté du mérite artistique, un vrai centre de production, tout entier au profit de notre cité et de notre mouvement commercial.
Le Jury du concours régional de 1863, dont j'avais l'honneur de faire partie, reconnut à l'unanimité les mérites de cet habile facteur, auquel il ne manqua même pas l'honneur d'être dénigré et calomnié; ses ennemis ne pouvant nier le mérite de ses instruments, essayèrent de persuader à ses juges qu'il n'étaient pas de lui; ils en furent pour leur inqualifiable tentative, et Daniel obtint à l'unanimité, une médaille d'or dans ce grand concours industriel.
Votre commission n'hésite donc pas, Messieurs, à vous proposer également à l'unanimité, une de vos plus éclatantes récompenses pour le facteur Daniel et nous demandons en conséquence, aux termes du règlement, le renvoi de ce rapport à la commission des récompenses avec proposition d'une médaille de vermeil.


Autres sources: (*) notes personnelles.

1)Daniel Charles Marseille 1780(*) principalement connu comme réparateur.
Daniel Edmond Marseille vers 1850, fils, élève et successeur de celui ci.
(*)Né en 1801, décédé en 1848.
2)Fait par Charles Daniel Luthier Rue Paradis - N° 36 ( 1844 ).
3)Réparation sur violon en septembre 1877, Edmond Daniel, luthier, 30 rue du Paradis -Marseille-
4)DANIEL (Charles), XIXe siècle, luthier, réparateur et marchand d'instruments de musique, établi rue de Suffren, n° 6, au coin de la rue Beauvau, à Marseille.


Sources lutherie cordes:
Les ancêtres du violon et du violoncelle, les luthiers et les fabricants d'archets. Volume 2:
Blanchard Paul François: "il fit, pendant quelques mois, de la réparation chez Daniel, facteur d'instruments de cuivre à Marseille".
Richelme Antoine Marius: "et travailla......chez Daniel".

Les facteurs d'instruments de musique: Constant Pierre.
1)M. François Sudre est né à Carcassonne en 1844 (né en 1843), il a fait son apprentissage à Marseille chez Daniel (*), après quoi il travailla chez Couturier, à Lyon et chez Hallary (1866), qu'il quitta pour devenir le représentant de Couturier à Paris.
(*)Chez Daniel Edme Bernard.
2)M. F Sudre construit également, d'après le système imaginé par Daniel, les instruments compensateurs...
3)A Marseille, nous ne voyons que l’ancienne maison Guérin qui fait remonter son origine à 1762 et fut dirigée par Daniel vers 1847 (*1 et *2) et ensuite par sa veuve et son fils (1857-81) avant de revenir au descendant du fondateur qui exposa en 1889 des violons et des clarinettes (médaille de bronze) Daniel est l’auteur de divers perfectionnements aux instruments à pistons brevetés en 1858, 64 et 81, dont il a été question dans notre précédent ouvrage.

(*1)Charles Bruno Daniel s'installe sur Marseille entre fin 1836 (date de décès à Mirecourt de sa fille Marie Thérèse) et 1840 (date de naissance à Marseille de sa fille Marie Louise). Edme est âgé de 19 ans en 1848.

Le Sémaphore de Marseille du 6 avril 1838:
Rue Suffren, n°6, au coin de la rue Beauvau, à l'entresol, C. Daniel, luthier, fait et répare violons, altos, guitares, basses, contre-basses, archets, etc., tient magasin d'instruments en gros et en détail, basses et violons anciens et modernes, flûtes et clarinettes de toutes qualités, trombonnes, cors, cornets à pistons et autres genre nouveau, ophicléides, bugles,  trompettes, trompes de chasse, de différens autres, orgues et serinettes de toutes grandeurs, cordes de Naples et autres fournitures et étuis pour tous les instrumens; loue, achète et échange au plus juste prix, envoie pour tous les pays.

(*2) L'installation sur Marseille: après le 22 novembre 1836 et avant le 6 avril 1838.

Eléments d'archives: source archives des Bouches du Rhône et des Vosges.
Charles Bruno Daniel, marchand luthier, fils de Joseph Bernard Daniel, marchand est né à Mirecourt dans les Vosges le 2 décembre 1801, marié à Vézelise (Meurthe et Moselle) le 3 juin 1828. luthier sur cet acte, il exercera à Mirecourt, les professions de luthier, marchand luthier et décède à son domicile de Marseille, situé au numéro 5 de la rue Paradis, le 29 juin 1848. Époux de Louise Argant, il eu pour enfants, Edme Bernard Auguste,  Marie Thérèse Ernestine,  Marie Louise Thérèse. Entre 1836 et 1838, la famille déménage de Mirecourt à Marseille, Charles y exerce comme luthier et marchand. Edme Bernard est né à Mirecourt le 13 mai 1829 et fut apprenti chez son père à Marseille, il se marie en 1857 avec Claire Marie Escoffier et demeure rue Paradis alternativement avec son épouse dont il se sépare en 1865 et sa mère jusqu'en 1876 et après(2).

(1) Acte de naissance de  Marie Thérèse Ernestine Daniel à Mirecourt:
L'an 1833, le 21 août... est comparu Charles Bruno Daniel, marchand luthier, âgé de 32 ans domicilié en cette ville...
(1) Acte de Décès de Marie Thérèse Ernestine Daniel à Mirecourt:
L'an 1836, le 22 novembre...le jour d'hier...est décédé en son domicile...âgée de 3 ans et 3 mois...fille de Charles Daniel, marchand d'instruments...
(1) Acte de naissance de Marie Louise Thérèse Daniel à Marseille:
Le 15 juillet 1840...domiciliés et demeurant rue Paradis n°5...témoins...Charles Benoit âgé de 36 ans, facteur d'orgues et demeurant rue Latérale du Cours n°46...
(1) Décès de Marie Louise Thérèse Daniel à Marseille:
L'an 1844 et le 21 septembre... rue paradis n°5, âgée de quatre ans et deux mois, née à Marseille, fille de Charles Bruno Daniel, luthier...

(1)Source Le Sémaphore de Marseille du 6 avril 1838.



(2) absents du recensement de 1881, rue Paradis.
(2) Acte de décès de Argant Marie Anne Thérèse:
L'an 1880 et le 27 février...décédée à Marseille hier...dans son domicile, rue Paradis n°13; âgée de 71 ans, née à Vesclin (Meurthe), veuve en première noce de Charles Bruno Daniel, luthier, en seconde de Jean Baptiste Guillet musicien, fille de défunt François Bernard Argant, rentier et Marie Anne Gegout... sur la déclaration...et Alexandre Guerin, âgé de 43 ans, facteur d'instruments...domicilié et demeurant rue Paradis 18...

Eléments d'archives antérieurs:
Joseph Bernard Daniel père de Charles Bruno Daniel, né le 20 août 1770 à Mirecourt et décédé le 3 novembre 1833 à Mirecourt. Propriétaire à son décès.
Marié le 9 décembre 1799 avec Manne Thérèse Daligny (1776-1833) à Mirecourt.
Déclaré marchand sur acte de mariage et fils d'un ancien garde du magasin des fourrages...
Georges Joseph Daniel né en 1742 à Sarrebourg (Moselle) décédé le 19 décembre 1809 à Mirecourt.
Marié le 21 octobre 1766 à Vittel dans les Vosges.
Vu sur base Léonore :
Sur acte de naissance de son fils le 18 décembre 1767, Jean Nicolas Daniel, frère de Joseph Bernard Daniel, chevalier de la légion d'honneur, il est stipulé que Georges Joseph Daniel leur père était marchand époux de Marie Anne Albert.

Annuaire musical. Contenant les noms et adresses des amateurs, artistes et commerçants en musique de Paris, des départements et de l'étranger par une société de musiciens: 1845. Source Gallica.
Daniel; march. de musique.
Almanach-Bottin du commerce de Paris, des départements de la France et des principales villes du monde... / par Séb. Bottin,... 1855. Source Gallica.
Daniel, Paradis 5.
Annuaire spécial des artistes musiciens...1863. Source Gallica.
Luthiers. 
Daniel (Mme veuve), et fils, rue Paradis, 14. 

Bulletin des lois de la république française: source Gallica.
140.868. Brevet de quinze ans, 1er février 1881; Daniel, rue de Paradis, n° 18, à 
Marseille (Bouches-du-Rhône). -Ajusteur automatique, système Daniel, applicable 
à tous les instruments de musique à piston ou à cylindre. 
Daniel, 9 avril 1881, brevet 140.868. (Ajusteur automatique, applicable à tous les 
instruments de musique à pistons ou à cylindre.) 
Daniel, 21 octobre 1881, brevet 140.868. (Ajusteur automatique applicable à tous 
les instruments de musique à pistons ou à cylindre.)

Brevet INPI:
N° de dépot:15122 suivi de 2 additions...8 décembre 1852...Sieur Daniel (Edmond), fabricant d'instruments, rue paradis, 5, à Marseille (Bouches du Rhône)...un système de piston à spirale qui diminue la course des tiges des instruments à pistons. Lors de cette deuxième addition, il réside chez Labbaye, à Paris, rue du Caire, 17.

Catalogue des brevets d'invention d'importation et de perfectionnement: source gallica.
1853. Système de piston à spirale qui diminue la course des tiges des instruments à piston. 
(B. du 8 décembre 1852, D. 15122), autre add. du 20 août 1853.
Certif. d'add. pris le 22 avril 1853, par Daniel, fabricant d'instruments, à Marseille, élisant domicile à Paris, rue Croix-des-Petits-Champs, n. 16, hôtel de Bretagne. 
1858.DANIEL veuve et fils, rue Paradis, 14, Marseille (Bouches-du Rhône) Piston à perce 
cylindrique (17). 
1859. DANIEL (veuve) et fils, 15 avril. B. 36280. (Piston.) Certificat d'addition le16 décembre.
36280. B. de 15 ans, 19 avril. 
1864. Instruments en cuivre (système remplaçant les pistons et cylindres). — 
Daniel (veuve) et fils, 75. 
62295. B. de 15 ans, 17 mars; DANIEL (veuve) et fils, rue Paradis, 14, Marseille (Bouches-du- 
Rhône). - Application. aux instruments en cuivre, d'un système destiné à remplacer les pistons et cylindres.

Pierre Constant: source: http://www.irpmf.cnrs.fr/IMG/pdf/Pierre_Paris_1889.pdf
Voir pages 99 et 100 pour l'origine des instruments compensateurs.

Archives des Bouches du Rhône:
Lors de son divorce, en 1887, Edmond déclare être ancien luthier et rentier lors de son deuxième mariage en 1890, il demeure toujours avec son épouse au 2 du cours Belsunce en 1906 et en 1914 sur l'indicateur marseillais. Alexandre Guerin fut témoin de son deuxième mariage. 
Officier de l'instruction publique, il décède à l'âge de 92 ans le 19 décembre 1921 (source le Petit Marseillais du 20/12/1921).

Vu sur Vichy enchères:
Clarinette en buis en ut de Daniel à Marseille, treize clés laitons en pelle à sel, bagues ivoires (une manquante), monogramme additionnel G.A (Gautrot ainé) sur le pavillon.
Vu ailleurs:
https://collections.ed.ac.uk/mimed/record/16532?highlight=*:*
https://collections.ed.ac.uk/mimed/record/17297?highlight=*:*
https://collections.ed.ac.uk/mimed/record/14718?highlight=*:*
https://collections.ed.ac.uk/mimed/record/17310?highlight=*:*

L'Indicateur Marseillais, source Gallica:
1852- Daniel, luthier et fabricant d'instruments, rue Paradis, 5.
1853-54- Daniel, luthier, rue Paradis, 5.
1855-56-57-58-Daniel veuve et fils luthier, breveté, rue Paradis, 5.
1859-60-61-62-63- Daniel (Vve) et fils, fab d'instruments, fournitures des armées, rue Paradis 14, atelier même rue 5.
1864- Daniel (Vve) et fils, rue Paradis 14, atelier  rue Thiars 3.
1865- Daniel V., luthier, rue Paradis, 14.
1866-67-68-69- Daniel, Fab. d'instruments de musique, rue Paradis, 18.
1870-Daniel V., fab. d'instruments de musique (breveté.), rue Paradis, 18.
1871-72-73-74-Daniel Edmon(t ou d), fab. d'instruments de musique (brev.), r. Paradis 18.
1875-76- Daniel, fourn. de l'armée, r. Paradis, 18.
1877- Daniel Edmond, fab. d'instruments de musique (breveté.), rue Paradis, 18.
1878-Daniel, Edmond, rue Paradis 13.
1 janvier 1879- Daniel Edmond rentier, Guerin A. (successeur de Daniel), fab. d'instruments, Paradis 18.

 Afin d'illustrer et de compléter cet article, si vous possédez un instrument de marque concernant ce(s) luthier(s), il serait louable de votre part de proposer des photos de celui ci afin de faire rebondir ce sujet en perpétuelle évolution. Toutes mes salutations musicales.

lundi 26 septembre 2011

Lyrist - 9 place du Combat - Paris

Mes remerciements pour ce cliché de son alto à Carlos G.

The New Langwill Index: Lyrist:
"Trade name.Employed 1920/30, by A.E. Sax. MARK: 'Établissements Lyrist, 9 Place du Combat, Paris'."
Cet article est destiné à redécouvrir la qualité des saxophones Lyrist, instruments que l'on croise parfois et que peu de musiciens possèdent. Je ne sais pas si la marque de fabrique Lyrist fut employée par A.E Sax et je ne retiendrai que le point d'intérrogation ci-dessus mais ce qui suit tend à montrer l'indépendance des établissements Lyrist, facteurs d'instruments à vent avec la maison A.E Sax et les prestigieux établissements Selmer.
Vu sur facteurs et marchands de musique de l'est de la France: article sur Auguste MOUCHOT de R.P.
"En 1933, pour compléter "son commerce" de musique, il décide de vendre des instruments à vent , notamment ceux de la marque Lyrist, surtout connue pour ses saxophones. Il organise pour cela une exposition dans son magasin, où il reçoit la visite du directeur général de cette marque, Mr MAHIEU, ainsi que celle de deux solistes de la Garde Républicaine de Paris : Mrs POIMBOEUF (saxophone) et DELFOSSE (trompette)."



 Tous mes remerciements pour ces documents de source: Jacques Didier.
A gauche: extrait de presse. En haut, à droite: photo de l'exposition.
En bas, à droite: l'Exposition de lutherie à Metz. " Voici MM. Delfosse et Poimboeuf, de la Garde Républicaine exécutant un morceau de leur répertoire."
Pour M. Poimboeuf, se référer à l'article sur Pierret.

Archives commerciales de France: Gallica bnf.
1)Paris- Formation SARL dite Manufacture d'instruments de musique, Établissements Lyrist, 9 place Combat- 20 ans- 15 Mars 1926-
2)PARIS. — Dissolution, — 9 avril 1927. — Soc. dite MANUFACTURE d'INSTRUMENTS de MUSIQUE, ETABLISSEMENTS LYRIST, 9, place Combat. — L. M. Mahieu — 9 avril 1927 — G. P.
3) le 9 mai 1927-PARIS. — Formation. — Soc. anonyme dite Établissements LYRIST (Manufacture d'Instruments de Musique), 9, pl.. Combat. — 99 ans/— 750.000 fr. —
4)Vendeur Lyrist sté à responsabilité limitée, acheteur Lyrist sté anonyme- apport d'un fonds d'instruments de musique-9 pl Combat- 13 mai 1927-
5)PARIS. —- Modification. — Soc. des ETABLISSEMENTS LYRIST. 9, pl. Combat.
— Capital réduit de 750.000 francs à 562,500 francs. — 5 juillet 1929. — D.
6)Gaudet & Deslaurier société à responsabilité limitée au capital de 100.000 francs
Siège social ; à Paris, rue de Nancy, n° 8
Suivant acte reçu par Maître COTTENET, notaire à Paris., boulevard Bonne-Nouvelle, n° 25, le 21 juin 1934 il a été constaté que, par suite du décès de Monsieur Aimé- Emmanuel. GAUDET, éditeur de musique, demeurant à Paris, rue des Marais, n° 88, l'un des gérants de la société à responsabilité limitée « GAUDET et DESLAURIER », au capital de 100.000 francs, dont le siège est à Paris, rue de Nancy, n° 8, cette société se trouve exister aujourd'hui entre : Monsieur Émile DESLAURIER, fabricant d'instruments de musique, demeurant à Paris, rue des Marais, n° 88. Monsieur Paul-Henri GAUDET, fabricant d'instruments de musique, demeurant à Paris, cour des Petites- Écuries, n° 2. Et Madame Marie-Catherine-Elisabeth BERTRAND, demeurant à Paris, rue des Petites- Écuries, n° 2, veuve de Monsieur Aimé- Emmanuel GAUDET.
7) le 1 février 1936-PARIS. — Dissolution. — Soc. Établissements LYRIST, 9, pl du Com-
bat. — L. M. Cimetière. — 
8)LIQUIDATIONS JUDICIAIRES- Établissements Lyrist- Instruments de musique-9 place du Combat -S- A.562.500 fr. le 14 août 1936.
9)CONVERSIONS DE LIQUIDATIONS JUDICIAIRES EN FAILLITES. Établissements Lyrist S. A- Instruments de musique-9 place du Combat - 27 oct 1936. 562.500 fr.
10)Établissements Lyrist vendu à Gaudet Clientèle et achalandage d'un fonds d'instruments de musique, 9 place du Combat. — 15 décembre 1936.

Vu sur saxophone:
"Fabrication francaise-Lyrist-8 rue de Nancy-Paris"
Visiblement, la marque Lyrist est employée par Gaudet et Deslaurier, établis 8 rue de Nancy postérieurement au 15 décembre 1936.
http://luthiervents.blogspot.fr/search/label/Courtois.El%C3%A9ments%20d%27archives
Vu sur "Saxophonbauer in Vergangenheit und Gegenwart: constructeurs de saxophones anciennement et actuellement".
"Antoine Courtois (P Gaudet & Cie) Paris fond 1789.1935-1970. Marque: Lyrist."
Archives commerciales de France:
PARIS. — Dissolution. — 26 février 1930. — Soc. Adolphe SAX et Cie, fab.
d'instruments de musique, 84, rue Myrha. Jugement du 26 février 1930.

En conclusion:
La dissolution de la société Adolphe Sax et Cie date de 1930 et son repreneur est la société Selmer (reprise au 26 octobre 1929).
La dissolution de la société Lyrist date de 1936 et son repreneur est la société Gaudet et Deslaurier (Courtois). Sa création date de 1926.
Visiblement et dans l'état des recherches, la société Adolphe Sax et Cie était concurrente de la société Lyrist, les "Lyrist, place du Combat"ne seraient pas des "A E Sax, rue Myrha" et la piste de sous traitance éventuelle resterait à définir si elle existe. Quelles sont les sources des sites de marchand affirmant le contraire? Allez découvrir, si ce n'est pas déjà fait, le site Selmer et entre autres sa partie historique, A E Sax y est mentionné, Lyrist n'y est pas, c'est un magnifique écrin en musique.

https://luthiervents.blogspot.com/search/label/Lyrist%20%C3%A9pisode%20%284%29%20liste%20actionnaires

Témoignage de Bartrat:
Je remercie sympathiquement cette participation (voir commentaires) à ce fil dont j'ai extrait ce qui me paraissait intéressant.
"J'ai trouvé ce soprano au puces de Nevers pour rien, normal il était plié en deux, remis droit ou presque en force et vendu pour faire un pied de lampe... Quelqu'un s'était très certainement assis dessus, c'est classique. Puis il a terminé dans un grenier... se transmettre ou atterrir chez des brocanteurs, aucun luthier ne travaille pour rien et quand je vois les heures passées et que je n'en suis qu'à la moitié... "

Saxophone soprano Lyrist essayé par Briard n° B81XX (clichés Bartrat).

Je vous laisse apprécier les insertions de nacres, habillant les spatules de clés de ce soprano cheminées roulées.

Saxophone alto de Carlos G n° transmis: 5000.
Voici un alto gentillement exposé par un lecteur espagnol, tessiture sib grave et fa aigu, sans double fa aigu (fa croix) en bon état de conservation pour un grand père. Les cheminées sont roulées, le porte lyre est absent et son collet désargenté, est ce le bocal d'origine?



Photos Carlos G. Tous mes remerciements.

Saxophone alto n°7654 essayeur M. Poimboeuf:
Tous mes remerciements à Rudi pour cette contribution et cette série de photos de son saxophone cheminées lamées avec système d'accord bocal:
"J'ai un Lyrist qui me sert d' instrument d'étude, j'en suis assez content. Il doit dater d'après 1927, vu l'inscription, exposition international 1927, Genève, médaille d'or."



Photos de Rudi. tous mes remerciements.

Stencils- Vu sur Ebay GB: A. Mahieu PARIS MODEL XXX  S.N. 5296 silver alto saxophone.



Tous mes remerciements à shresthakimi pour ses photos. 
Éventuellement une marque d'origine et non pas un stencil.


Stencils Chas E. Foote Ltd London: altos et ténors.

Nouvelle méthode pour l'étude de tous les saxophones-R Briard-Editions musicales Andrieu Frères 72 rue Rodier Paris (9è).
Fernand Andrieu et Cie a cédé son fonds à la société Andrieu frères, à la date du 16 mars 1924. La première édition non datée serait éditée entre 1924 et 1932. Il existe une souscription pour nouvelle édition en 1932 par Andrieu frères, avec sortie prévue courant novembre 1932. Raymond Briard, soliste de la musique de la garde républicaine, de l'opéra et de l'opéra comique.
En 1907, musiques militaires. M. Briard, mus. auxiliaire, rue Lacharrière, 21, -Saxophone ténor.

Note personnelle: sur ce document "jusqu'à fin 1932", le prénom de M. Briard est Raymond, je n'ai jamais trouvé d'autres sources à son identité; il existe par ailleurs un garde républicain correspondant mais en attente de recoupement.

http://luthiervents.blogspot.com/search/label/Briard%20Raimond

Annuaire du commerce Didot Bottin. Source Gallica:
1922 et 1925: Vander- Instruments de musique, r. Burnouf, 4 (19è).



Archives commerciales de France: Gallica bnf.
Le 14 février 1930: vendeur: Vanderheyden-Acheteur: ets Lyrist. Domicile élu pour les oppositions: Huchery, 40, Mont-Tabor- Fond vendu: luthier, rhabilleur, 4, Burnouf. A.P.

http://luthiervents.blogspot.fr/search/label/Lyrist%20bois%20et%20cuivres%20%282%29.%20Extraits
Afin d'illustrer et de compléter cet article, si vous possédez un instrument de marque concernant ce(s) luthier(s), il serait louable de votre part de proposer des photos de celui ci afin de faire rebondir ce sujet en perpétuelle évolution. Toutes mes salutations musicales.

mercredi 21 septembre 2011



Raymond DUBOIS

Raymond, Maurice DUBOIS est né à Ezy sur Eure le 05 novembre 1887, marié à Paris 20 ème le 23 juillet 1914 et décédé le 04 février 1957. Il est apprenti chez Couesnon à l'âge de 14 ans puis plus tard devient contre-maître. Bien qu'établi auparavant; en 1924, il joue de la clarinette et fabrique des flûtes traversières, des clarinettes et des saxophones sous son nom au 53, rue de Belleville, objet de cet article. Doté d'un esprit inventif, il est à l'origine de plusieurs brevets concernant des simplifications économiques apportées à la fabrication des saxophones ainsi que des ajouts de clés facilitant les trilles, sur une période relativement courte ses types de saxophone ont évolués rapidement.
Inscrit sur saxophone alto: Raymond Dubois PARIS F.LOREE Breveté 248-840. Universel superior quality-53, rue de Belleville- PARIS-
Vu sur "Saxophonbauer in Vergangenheit und Gegenwart: constructeurs de saxophones anciennement et actuellement".
Raymond DUBOY Paris- France - Jusqu'a 1930 - Marque= ESSOR.
Veuillez noter la faute sur Dubois due à la police employée sur l'estampille d'origine. La marque de fabrique "ESSOR" existe sur un bugle Andrieu Frêres,  le saxophone visible à la suite de l'article etait aussi commercialisé par Andrieu.



En tête de facture Andrieu "agents généraux exclusifs pour la France, la Belgique et la Suisse" datée de 1932.

Sources médiathèque cité de la musique, Paris:
A signaler l'acquisition d'un soprano et d'un ténor de ce facteur par la cité de la musique  marqué sur pavillon : un sigle dans une banderole : instrument de musique / ESSOR (entrelacé dans un corps de femme).
Base de données européenne des brevets: espacenet.com
4 brevets trouvés:
FR 661105 de 1927-07-22: nouveau système d'emboîtage du bocal dans le corps d'un saxophone
FR 646633(A) de 1928-11-14 : pavillon droit et vertical, queues de clés tournées et bocal soudé au corps pour améliorer la sonorité de l'instrument.
GB 299654(A) de 1928-11-01.


Source Espacenet, brevet FR 646633 (A), "type Universel Savana."

Note: la comparaison entre ces brevets et les types Universel Savana et Essor est seulement originelle à ce blog, cette découverte en est issue, il n'y a aucune évocation des mots Universel Savana et Essor dans ces brevets de M. Dubois. La comparaison est organologique et la simplicité de ce type de saxophone n'est pas due à une conception antérieure à la création de son fond mais seulement à un désir de simplification économique de fabrication des pièces le composant, comme indiqué dans ce brevet et pour le modèle ci-dessus. D'autres part, je n'ai jamais rencontré d'évocation de compagnie portant les noms: Universel, Universel Savana et dans l'état, je ne penserais qu'a des types progressifs d'instruments fournis par cette maison.

FR672552 de 1929-12-30: Système de trille de mi b, ut grave et clés de trilles main droite de ré, mi b, mi, fa aigus. On observera que l'ajout d'une spatule supplémentaire serait indispensable au trille mi b, ut grave avec ce système (impossibilité de faire do, ré) ainsi que le nombre de cinq rouleaux main droite pour  habituellement quatre clés en bout.


Source Espacenet, brevet FR 672552, "type Essor."

Après recherche sur la réalisation selon le brevet ci-dessus, le saxophone comprend trois spatules petit doigt main droite (la spatule de trille est située entre les deux spatules habituelles) , quatre spatules main droite pour les trilles et quatre clés paume main gauche afin de jouer ré, mi b et fa ainsi que mi (je n'ai pas l'emplacement du levier de mi). Voir les modèles "Apogée" de chez Evette et Schaeffer.

Enregistrement au registre chronologique du commerce:
15-05-1924- Marque Dubois- Dubois Raymond né le 5-11-1887 Ezy-Eure- Instruments de musique- 53 rue de Belleville 19ème- Commencement de l'entreprise 01-02-1924.

Etats de service militaire:
Classe 1907...résidant à Paris dans le 20è ardt au 80 rue Ménilmontant...Luthier...
Localités successives habitées:
25 septembre 1910, à Paris, 80 rue Ménilmontant.
1 mai 1912, Paris, 53 rue de Belleville.
Service du 12 octobre 1908 au 25 septembre 1910.

M. Dubois est à l'origine de la reprise de grandes maisons de lutherie françaises.
Archives commerciales de France:
1)Vente de fonds de commerce le 10 novembre 1925: vendeur: Lorée- Acheteur: Dubois -Billard, not., Nogent-sur- Marne- Fabr. hautbois, 70, fg St-Martin.
2)Vendeur: Bonneville (fils)- Acheteur: Dubois 53, rue de Belleville Fabricant d'instruments de musique. 140, bd Richard-Lenoir. —G. P. (28 octobre 1935).
3)Enregistrement au registre chronologique du commerce: 22 aout 1939- société Robert de Gourdon- Dubois raymond né le 5 novembre 1887 à Ezy Eure, domicilié La Houssaye de Mouettes Eure- Fabrication d'instruments de musique et accessoires- 4 rue du Vert Bois Paris 4 ème- Resp limitée- 1 aout 1939.
4)Idem: Deces le 4-2-57 et modification de société: 26-2-57.

Un lien intérressant:  http://www.idrs.org/publications/controlled/Journal/JNL9/loree.html

1)Le changement d'adresse du 29 rue du Faubourg Saint-Denis au 70 faubourg Saint Martin, est visible dans l' Annuaire des artistes et de l'enseignement dramatique et musical de 1910, donc il daterait de 1909. Source Gallica B.N.F.
2)Notons la proximité de date entre le changement d'adresse au 4 rue du Vert bois en 1938 donné dans le lien ci-dessus et l' enregistrement au registre chronologique du commerce: 22 aout 1939- société Robert de Gourdon- Dubois Raymond né le 5 novembre 1887 à Ezy Eure, domicilié La Houssaye de Mouettes Eure- Fabrication d'instruments de musique et accessoires- 4 rue du Vert Bois Paris 4 ème- Resp limitée- 1 août 1939.

Galerie en modèles:
Type Universel.


Mes remerciements à Isabelle pour la prise de ces photos à la sortie d'un grenier.

Ce saxophone n'a pu être testé musicalement vu son état avancé, il nécessiterait une sérieuse remise en état, une restauration complète (ce que les néophytes, marchands appellent une vérification), le passage de l'état symbolique à l'état de jeu demanderait un investissement conséquent.


Tous mes remerciements à Romain pour cette photo de son ténor descendant au si grave et signé des frères Andrieu, breveté 248-840. Ce saxophone pourrait être signé autrement, par exemple F. Sudre.


Remerciements à thierry pour ses deux photos extraites 
de son saxophone ténor Sudre n°2239, circa 1928 de tessiture 
si grave, fa aigu avec une main gauche inspirée du dix neuvième siècle.



Type Universel Superior Quality, témoignage de Dave.
Tous mes remerciements pour cette initiative et pour les photos de votre magnifique instrument.
"J'ai acheté ce saxo pour 95€. Les tampons étaient bons ( Selmer-style plastique resos en forme de dôme ) mais il n'était pas jouable dans l'état alors je l'ai démonté, nettoyé et remplacé les lièges ( le réglage était horrible; fuites, mauvaises correspondances, la totale ). Une fois assemblé et réglé j'ai mis un bec dessus et, oh, la merveille! J'étais franchement sidéré. Il a une profondeur dans le bas médium qui est incroyable, il est homogène, les aigus sont puissants et pleins, le suraigu est très bien et c'est le saxo le plus juste que je n'aie jamais joué. Le rendu de ce saxo est logarithmique, c'est à dire, plus tu lui donnes, plus le résultat est multiplié par dix. Je peux le jouer comme Paul Desmond et dans la demi seconde le faire hurler. Le clétage est "vintage" mais très abordable, je n'ai eu aucun mal à m'y adapter, même le G# non-articulé. J'ai joué des Conn, des Selmer, des Beaugnier, des Dolnet, des Pierret et je ne sais plus quoi d'autres. Mon Beaugnier Special Perfect est le seul qui lui tient tête avec une "vibe" qui est peut-être aussi bonne mais très différente, il est plus doux et moins polyvalent."






Type Universel Savana (breveté 248840, cf brevet 646633).
Vu saxophone soprano Universel Savana. Paris. 2X.
Vu (Sotw 2021) saxophone soprano courbe Universel Savana Paris. 144.
Vu saxophone alto Universel Savana. Paris. 478. Breveté 248.840.
Vu saxophone alto Universel Savana. Paris. 658. Nickelé. Breveté 248.840.
Vu saxophone alto Universel Savana. Paris. 125X. Breveté 248.840.
Vu saxophone alto Universel Savana. Paris. 1298. Nickelé. Breveté 248.840.
Vu saxophone alto Universel Savana. Paris. 1508. Argenté. Breveté 248.840. Pavillon courbe.
Vu saxophone Universel F. Sudre- 13 bld Rochechouart- Paris. 1767. Breveté 248.840. (pavillon droit).



Source Ebay pseudo chapelandchapel, tous mes remerciements pour vos photos.




Les deux images ci-dessous sont des réductions issues du lien ci-dessus, un document recto-verso référencé Addenda  1 et 2.


Source J.L. Matte. Facteur d'harmonicas, de jouets et 
autres accessoires,
 absent du Langwill, marchand international.

Source J.L. Matte, mes remerciements. 

Type Unic Simplex (Marque de fabrique déposée par Gaillard Martel Loiselet et Cie, présente sur Pélisson, M. Roche, A. Vogelweith, Sudre...).








Mes remerciements Christophe pour cette participation photos. Unic Simplex- Roche- Breveté 248840.



Mes remerciements Ferdinand. Unic Simplex- Vogelweith- Breveté 248840.

Type Essor.


Source non mémorisée, à préciser.

1) Vu alto verni, clétage nickelé, sans boutons de trilles main droite pour ré, mi b, mi, et fa, sans clé de do # petit doigt main droite, spatule de sol # avec largeurs du rectangle arrondies, n°G.719.
2) Vu alto argenté sablé, clétage bruni, sans boutons de trilles main droite pour ré, mi b, mi, et fa, sans clé de do # petit doigt main droite, spatule de sol # avec largeurs du rectangle arrondies, n°G.745.
3) Vu alto argenté, corps sablé et clés brunies, sans boutons de trilles main droite pour ré, mi b, mi, et fa, sans clé de do # petit doigt main droite, rouleaux rouges, spatule de sol # rectangulaire, n°G.825.

Type F. Lorée.
Type Stentor.


Photo Serge Marchand, voir article Andrieu.

Types non déterminés:



Photos source Ebay, pseudo pechou17460, alto Dubois n°294, double clé d'octave,tous mes remerciements. Remarquez l'absence de tiges de clés tournées et ceci sur un numéro de série à trois chiffres, 294.

Vu sur Ebay: Saxophone alto verni Raymond Dubois, 53 rue de Belleville, Paris, 180- Tiges de clés non tournées.
Note: je vous rappelle que le brevet concernant les tiges de clés tournées date de fin 1928, la création de cette maison du début 1924 et que ces deux instruments pourraient être en approche circa 1925. 


Stencils:
1)Pélisson, Guinot et Blanchon (modèle "Unic Simplex") alto avec tiges de clés de formes "phalliques" tournées. 
2)F.SUDRE UNIVERSEL PARIS N° 2492- BREVETE 248-840- 13 Boulevard Rochechouart -Paris.
3)P Lefebvre. Corps Dubois et origine des clés et montage inconnus.

4)Marius Roche, alto double clé d'octave, descendant au si grave, Breveté 248.840 .numéro 217X, modèle "Unic Simplex" visible ci-dessus...
5)Vu en 2024 sur Ebay: Unic Simplex GAILLARD, MARTEL & LOISELET.-Pelisson LYON PARIS-Successeurs- (Dans étoile 30) n°3141 avec système d'octave automatique de type balancier Thibouville Lamy.
6)GAILLARD & LOISELET.- UNIC SIMPLEX- Maison fondé en 1812-Successeurs LYON PARIS- (Dans étoile) 32-EBERLE STRASBOURG-Breveté 248-840.
7)saxophone alto PAX- PARIS-Breveté 248-840.
8)Vu en 2020 sur Ebay: saxophone alto signé Kellner Paris, stencil Dubois (le vendeur se réfère à un Guénot Douchet, Super série 34), type Universel Superior Quality n°7627 circa 1936.

Source Ebay.com Pax Paris photo accessories_1, mes remerciements. 

Flûtes traversières:


Source Ebay.fr.Tous mes remerciements à l'auteur de ces clichés.

Musique Adresses 1922:
Dubois R. (Réparations) Instruments à vent.-12 rue Vaucouleurs Paris XIè.
Note: est-ce son atelier de réparation d'instruments à vent, présent au 12 rue Vaucouleurs, dans le 11 ème, avant le 53 rue de Belleville?
Adresse et identité non répertoriée dans musique adresses 1921 mais présente dans l'annuaire du commerce de la même année.
Annuaire du commerce Didot Bottin 1925:
Dubois, r. de Vaucouleurs, 12.
Dubois, r. de Belleville, 53.

Par voie de Presse, source le journal de Mantes, archives des Yvelines:
Le 16 juin 1926. Un saxophone argenté (valeur 1.500 fr.) offert par la maison Dubois, 53, rue de Belleville de Paris.
Le 6 décembre 1933. Remerciements pour la présence aux obsèques... de Monsieur louis Boiste en particulier la direction et le personnel des maisons Dubois...
Le 5 février 1936...remercient sincèrement toutes les personnes qui ont assistées aux obsèques... la maison Dubois de Paris...

Vu dans la presse: Le Petit Parisien. Source Gallica B.N.F.
1931/09/29-...C'est ainsi que l' Africaine de Mustapha emporta un superbe saxo-alto, don de 
MM. Andrieu frères, instrument présenté par le fabricant. M. Raymond Dubois. Ce saxo, perfectionné et argenté, reposait en un douillet étui lui permettant de franchir sans encombre la Méditerranée... 
1932/05/03-...Au concours du 21 août. en outre du challenge de la Coupe d'Orphée des chorales et des fanfares, M. Raymond Dubois, le fabricant d'instruments de musique, vient de faire un don de 10.000 francs pour être attribué au concours de solistes, soit 21 prix, 3 de 1.000, 3 de 700, 6 de 500, 3 de 300, 3 de 200 et 3 de 150. Voila certainement de quoi donner de l'émulation aux instrumentistes jouant cette marque. 
1933/04/18-...Charles Andrieu, directeur des instruments Raymond Dubois...

L'Echo des concours:
N°134 du 1 novembre 1932: directeur artistique de la fabrication: Raymond Briard saxophone solo de la garde républicaine. 
Essai d'un bugle modèle Essor par Pierre Louise.

Liste de tubes Dubois avec numéro de série et approche de date. Considérant que le commencement de l'entreprise est le 01/02/1924:
1)Marc: saxophone alto Dubois-Andrieu accompagné de sa facture du 18 décembre 1936 
n°7865.
2)Vu sur Ebay: saxophone ancien alto argenté. Marque GAILLARD & LOISELET.- UNIC SIMPLEX- Maison fondé en 1812-Successeurs LYON PARIS- (Dans étoile) 32-EBERLE STRASBOURG-Breveté 248-840 n°4195.
N°de série 4195 de 1932. 4195: 9=466. 4195: 8=524.

Numéros de série en approche de données nouvelles chez Dubois :
Selon 2): (524+466): 2=495. De 1924 à 1932, une production moyenne de 495 tubes par an: 495 X 9= 4455.
a) Saxophone Gaillard et Loiselet de 1930, breveté 248-840 n°3120.
b) Saxophone Gaillard, Martel et Loiselet de 1930, breveté 248-840 n°3141.
c) Saxophone Gaillard et Loiselet de 1932, breveté 248-840 n°4195.

Selon 1): 7865 - 4455= 3410. 3410 : 4 = 852,5. De 1933 à 1936,  une production moyenne d'environ 850 tubes par an 850 X 4 = 3400.

Acte de mariage de Raymond Maurice Dubois le 23 juillet 1914 dans le 20 ème à Paris: source archives de Paris.
...Raymond Maurice Dubois né à Ezy (Eure) le 5 novembre 1887, ouvrier en instruments de musique, domicilié à Paris, 53, rue de Belleville... et Blanche Mathilde Pomiro, née sur notre arrondissement... le 14 mars 1895, brunisseuse, domiciliée à Paris, 32 rue de la Mare... en présence de Emile Morin 35 ans, luthier à Mouettes (Eure) oncle de l'époux... Georges Striebek 26 ans graveur 53 rue de Belleville...

En marge: mariage dissous par jugement de divorce... en date du 25 février 1947.
Note: domicilié en 1914 au 53 rue de Belleville en tant qu'ouvrier en instruments de musique.

Afin d'illustrer et de compléter cet article, si vous possédez un instrument de marque concernant ce(s) luthier(s), il serait louable de votre part de proposer des photos de celui ci, vos observations sont attendues sur l'approche de datation des numéros de série,  afin de faire rebondir ce sujet en perpétuelle évolution. Toutes mes salutations musicales.